La trêve des jeunes qui exigent la construction d’un barrage hydroélectrique pour la fourniture du courant électrique à Kankan arrive à échéance ce mardi 25 août 2020, à zéro heure.

Sur le terrain, plus l’ultime date approche les autorités perdent le sommeil.

Actuellement  les moyens ont été réunis pour disloquer les jeunes patriotes pour l’électrification de Kankan. Après la constitution de plusieurs délégations composées de cadres ressortissants de la région pour maîtriser les jeunes sans succès, Il est revenu à la dernière équipe composée de quelques communicants du parti au pouvoir ; ceux qui lorgnent les faveurs du pouvoir en place et ceux  qui vivent dans les poches des manitous du régime de descendre à Kankan avec autre stratégie : distribuée des paquets de thé et de sucres aux grins influents.

Selon une confidence d’un membre de l’équipe, « la majorité des jeunes d’ici sont préoccupés par le prix du thé et du sucre. Les jeunes en consomment jusqu’à trois paquets par jour. C’est pourquoi, nous avons demandé aux patrons d’acheter cela pour eux. » .

Les groupes bénéficiaires devraient en contrepartie non seulement renoncer à la manifestation du 26  août 2020, mais surtout s’impliquer dans la mise en place des dispositions envisagées par les autorités pour réprimer les manifestants. Les collabos  devraient fournir également l’identité et l’adresse  des participants à la manifestation pour faciliter leur arrestation nocturne.

Interrogé sur la distribution des thés et sucres dans les quartiers par cette délégation,M.KABA  le deuxième porte-parole du collectif des jeunes pour le barrage a Kankan (CJBK), trouve « encore une preuve du mépris des autorités pour les jeunes de la haute Guinée. Si en dix ans de pouvoir c’est la première fois que tu bénéficies de quelques choses de ce régime et de surcroît quelques paquets d’ataya, les bénéficiaires devraient se suicider de honte. »

Visiblement sur le terrain, la détermination des jeunes pour la manifestation de demain n’est pas affectée par le déploiement des Pickup de gendarmes et policiers.

SEKOU SACKO, PRESIDENT DE L’ONG  CITOYENS ACTIFS « CITACTS »

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