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La journée mondiale de l’eau est célébrée annuellement le 22 mars.  A moins de 24 heures de cette journée, la Direction générale de la Société des Eaux de Guinée (SEG), a organisé ce mardi 21 mars 2023, une cérémonie pour faire le point sur les défis du secteur d’eau tout en faisant des projections.  Et, a été présidée par Secrétaire général du ministère de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbure, Ahmed Sékou Keita.

Pour cette année 2023, la célébration de la journée mondiale de l’eau est placée sous le thème « accélérer le changement » vise à encourager les gens apporter des petits gestes dans la manière dont ils utilisent, consomment et gèrent des sources d’eau pour résoudre la crise de l’eau dans le monde.

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A l’occasion de cette rencontre tenue au siège de la Direction générale de la SEG sis à Almamya dans la commune de Kaloum, le Directeur général de la SEG, Aboubacar Camara a remercié le président de la Transition le Colonel Mamadi Doumbouya et Premier Ministre Chef du Gouvernement, Dr Bernard Goumou qui mettent tout en œuvre pour que les Guinéens aient accès à de l’eau potable. « L’eau, ce précieux don de la nature est au centre de nombreux enjeux dans le monde qu’ils soient sanitaires, alimentaires, socio-économiques, financiers, environnementaux, politiques et géopolitiques. Notre pays est drainé par 1165 cours d’eau codifiés, formant neuf (9) bassins nationaux et quatorze (14) bassins fluviaux internationaux, dont en particulier ceux du fleuve Sénégal (2ème plus grand fleuve de l’Afrique de l’Ouest), du fleuve Niger (le plus grand fleuve d’Afrique de l’Ouest), du fleuve Gambie, de la Makona et du Diani », a-t-il situé.

En tant que Directeur Général de la Société des Eaux de Guinée, poursuit-il, je suis conscient de l’importance de l’eau pour notre pays, mais aussi les défis auxquels nous sommes confrontés,  à l’image de nombreux autres pays de la région. « La pression démographique, les changements climatiques et la pollution sont autant de défis qui nécessitent une action urgente pour garantir l’accès à une eau de qualité à tous nos concitoyens. En effet, l’accès à l’eau est un droit fondamental pour tous les citoyens, et il est de notre devoir de garantir cet accès de manière équitable et durable.

La SEG a une responsabilité importante en matière de gestion de l’eau. Nous devons travailler en étroite collaboration avec toutes parties prenantes, entreprises, élus locaux, partenaires au développement, communautés et les organisations de la société civile pour garantir une gestion efficace et durable de nos ressources en eau. Cela implique de promouvoir des pratiques responsables en matière d’utilisation de l’eau, de prévenir la pollution et de promouvoir la conservation des ressources en eau », a dit M. Camara.

Quelques résultats obtenus…

La  Société des Eaux de Guinée après le 5 septembre 2021, s’est dotée d’un plan de transformation étalé sur cinq ans : achever la mise en service de nouvelles infrastructures d’eau potable à Tougué, Lélouma, Lola et Yomou ; à renforcer la desserte en eau potable des villes de Kankan, Kouroussa et Siguiri, à réhabiliter dans leur droit 192 agents qui ont intégré le personnel de la société, l’achèvement et la mise en service des conduites principales de transport d’eau traitée pour la ville de Conakry notamment entre la 14 et la 12 5, la réduction de la perte physique de plus de 20%, la pose de plus 50 000 compteurs, la normalisation de plus de 20 000 clients, les avancées en termes de négociation sur le schéma directeur du grand Conakry,…

 Des défis…

« Aujourd’hui, nous n’arrivons pas à couvrir les besoins de notre population en eau potable, du fait notamment de la vétusté des infrastructures. Pour preuve, la plupart des installations datent de plus de 25 ans, c’est-à-dire qu’il n’y a pas eu d’investissement majeur dans ce secteur depuis 30 ans. Ce qui a provoqué la prolifération sauvage et anarchique de forage un peu partout. Ainsi, sans un changement radical de paradigme, sans un véritable investissement à date avec la construction de nouvelles infrastructures, nous ne serons pas en mesure de préserver le sol pour les générations futures. La situation alarmante et désastreuse de l’approvisionnement en eau potable des populations dans les zones urbaines: avec un taux de desserte à travers les réseaux d’eau potable de la Société des Eaux de Guinée (SEG) très faible, en moyenne 7% pour les villes de l’intérieur et 31% pour la ville de Conakry : aussi, un risque sanitaire à moyen terme élevé par suite de consommation d’eau potentiellement pathogène provenant des puits tubulaires domestiques exécutés de manières incontrôlées sur toute l’étendue du territoire national; et un besoin urgent et important d’investissements dans les infrastructures des systèmes d’alimentions en potable des populations environ 2.7 Milliards de Dollars US », a situé le Directeur général de la SEG.

Des perspectives…

Pour cette année 2023, « notre objectif est de démarrer le quatrième projet eau, de doter les villes de Koubia, Beyla et Fria d’eau potable mais aussi construire de nouvelles infrastructures pour les 7 capitales régionales, d’ici à l’horizon 2030 », a projeté M. Aboubacar Camara.

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Intervenant, le président du Conseil d’administration de la SEG, Elhadj Boubacar Baïla Ly a signifié que  la SEG est une société publique, chargée des services publics, qui sollicite des investissements colossaux donc les retours sur investissement sont souvent incertains, inattendus. « Et, cela ne peut pas se faire, si ceux qui ont la responsabilité de diriger cette société n’ont pas le soutien d’abord de ceux qui travaillent à la SEG.Qu’ils soient plombiers, cantonniers, directeur général, vous avez besoin de tous vous entendre pour que cette société soit performante et viable. Si elle n’est pas performante, si elle n’est pas viable, on n’aura pas réussi notre mission », a-t-il souligné.

Le président de la République, a-t-il ajouté m’a dit que son souhait est que toutes les villes de l’intérieur soient arrogées en eau, que la SEG soit présente partout. « La SEG doit permettre à tous les Guinéens d’avoir de l’eau sous quelque forme que ce soit, ce soit de l’eau en sachet, en bouteille… Il faut harmoniser la gestion de l’eau dans notre pays, il faut la contrôler, la centraliser. Parce que quand, on dit que l’eau (…). Il faudrait que nous organisions des dialogues et des concertations qui sont les seuls moyens d’exclure les l’incompréhension qui est source d’opposition.

J’invite tous les travailleurs à se réunir autour de votre Directeur général, de savoir que si la SEG réussit ce n’est pas un trophée pour monsieur Camara, c’est un trophée pour tous ceux qui y travaillent », a-t-il lancé.

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Clôturant les interventions, le secrétaire général du ministère de l’hydraulique et des hydrocarbures, Ahmed Sékou Keïta a soutenu être très ravi de constater que depuis la dernière décennie, grâce aux efforts de nos partenaires au développement, les organisations de la société civile et les experts dans le domaine, il y a eu des progrés dans la gestion de l’eau même si le défi reste encore grand.« La production journalière d’aujourd’hui est à 150000m³ et pour la ville de Conakry seulement, on a besoin 400.000 m³. Nous sommes en train de conjuguer des efforts pour mettre en oeuvre le Quatrième projet d’eau potable qui pourra résoudre à moins et à long terme, le problème d’eau dans le pays », a-t-il rassuré.

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A rappeler que la capacité de Production de la SEG pour la ville de Conakry est 150000 m3/j pour un besoin en eau de la Population 350000 m3/j. Cette réalité a poussé les travailleurs de la SEG à instaurer un programme de distribution d’eau par délestage.  C’est ainsi que les zones basses sont privées en eau chaque mardi, jeudi et samedi de 12h à 21h au profit des zones situées en hauteur (koloma, koloma Soloprimo, bonboli, Bambeto, concasseur, dar es salam, kaporo, Behanzin, kankankoura, simbaya, sumabossia, wanidara, Kissosso Richard Tamoné pour Billetdujour.com