Ce mardi 21 novembre 2023,  le  Comité National de Lutte contre le VIH/SIDA (C.N.L.S) et ses partenaires étaient face à la presse pour présenter le  rapport mondial 2022 de l’ ONUSIDA sur la riposte à cette épidémie mondiale . C’était à la maison des journalistes sise à la Minière, commune de Dixinn.

Après une  brève présentation du rapport par la responsable de Communication du CNLS Madame Kanté Binta Diallo, l’honneur est revenu au Secrétaire exécutif du Comité, Dr Abass Diakité de rappeler que le rapport sur  le VIH/SIDA est élaboré chaque année sur la base des rapports que les différents pays transmettent au siège de l’ONUSIDA.

Abordant la situation du VIH/SIDA en Guinée , Dr Abass Diakité a indiqué que  la prévalence à date est 1, 5% . Ça veut dire qu’elle a baissé parce que dans un passé récent, elle était 1,7%. « Aujourd’hui, le nombre de personnes vivant avec le Sida est de 126 400 ( Spectum 2022)   avec une prévalence nationale de 1, 5 % ( 1, 6%  chez les femmes contre 1,3% chez  les hommes ) ce qui confirme la féminisation du Sida en Guinée.  En plus, il y a une inégalité en matière de prévalence selon les régions. Par exemple , la région de Conakry est la plus affectée  à cause du caractère cosmopolite. Et, elle est suivie par les régions de Boké à cause de la prolifération des sociétés minières dans la zone, après il y a Kankan , N’zérekoré… », a t-il expliqué.

Poursuivant, le Directeur exécutif du CNLS a soutenu qu’une personne qui est sous traitement de l’ARV, si elle suit correctement son traitement durant 6 mois ou 1 an, vous allez trouver que la charge virale du SIDA est indétectable et si la charge virale est indétectable , ça beaucoup d’avantages.« Si c’est une femme par exemple , cela veut dire que , cette femme a l’attitude de se marier fonder un foyer , faire des enfants sans contaminer son conjoint et ses enfants aussi ne seront pas contaminer du SIDA », a  affirmé Dr Diakité.
 Dans la lutte contre la pandémie,  il y a 236 sites de prise en charge des malades du VIH/SIDA en Guinée, 127 milles malades dont 86000 sont sous traitement en Guinée. Donc, 95 % sont prises en charge déjà, il y a 27 milles femmes malades en Guinée.
Intervenant ,  le Directeur pays ONUSIDA,  Dr Job Sogbohan , a noté qu’au cours des deux dernières années et demie, la concomitance entre la pandémie de Sida et de COVID-19 ainsi que les crises économiques et humanitaires ont accru la menace sur la riposte mondiale au VIH.« Le COVID-19 et d’autres instabilités ont perturbé les services de santé dans une grande partie du monde, et des millions d’étudiants ont été déscolarisés, ce qui a accru leur vulnérabilité au VIH (1). Les pays à revenu faible et intermédiaire ont été mis au défi de réagir, car 60% des pays les plus pauvres du monde sont en situation de surendettement ou courent un risque élevé de l’être, et on estime que 75 à 95 millions de personnes ont basculé dans la pauvreté, une augmentation sans précédent (2, 3). En conséquence, la riposte au sida a subi d’importantes pressions alors que les communautés qui étaient déjà plus exposées au VIH sont désormais encore plus vulnérables », a-t-il révélé .
D’énormes progrès ont été faits.« Il y a la technologie qui a beaucoup avancé. on a passé de plus de 22 comprimés à 1 seul  comprimé aujourd’hui par jour pour les patients. Il y a le test de dépistage simplifié pour rapidement connaître son état , la mortalité et les nouvelles infections du Sida ont diminué  de 49 % depuis 1995 à aujourd’hui » , a t-il signifié. Dans la lutte pour l’éradication du sida et la tuberculose en Guinée , des efforts sont consentis par les autorités. «  Les nouveaux objectifs fixés exigent davantage qu’un progrès global: ils exigent que 95% des personnes exposées au VIH utilisent la prévention combinée, et que les nouveaux objectifs de dépistage et de traitement 95-95-95 soient atteints dans toutes les sous-populations, tous les groupes d’âge et tous les contextes géographiques, y compris les enfants vivant avec le VIH. La réalisation de ces objectifs d’ici à la fin de 2025 permettra de réduire les inégalités liées au VIH, de diminuer considérablement les nouvelles infections et les décès liés au sida, et de mettre la lutte mondiale contre le VIH sur la voie de l’élimination du sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030». 
A noter que les femmes et les filles continuent d’être touchées de manière disproportionnée par le VIH, représentant 63% des nouvelles infections à VIH de la région en 2021.
Mobaillo Diallo pour Billetdujour.com