L’angine de poitrine, également appelée angor est une maladie du cœur provoquant des douleurs thoraciques. Ces douleurs apparaissent lorsque le cœur est mal oxygéné du fait du rétrécissement d’une artère coronaire (qui amène le sang oxygéné au cœur).
L’apparition de l’angine de poitrine peut être liée à un stress ou un effort physique. Mais elle peut aussi, plus rarement, se produire au repos.
Les douleurs provoquées par une angine de poitrine sont de type serrement (sensation que le thorax est pris dans un étau, on parle alors de douleurs constrictives), suffocation ou brûlure. Ces douleurs, qui peuvent être accompagnées de palpitations ou d’une gêne pour respirer, s’estompent généralement en quelques minutes, lorsque les personnes qui en souffrent s’allongent ou se reposent. Certains médicaments (trinitrine) peuvent aider à les atténuer.
Les douleurs sont surtout un avertissement : le cœur signale qu’il est mal oxygéné et qu’il souffre. L’angine de poitrine est finalement un signe avant-coureur  d’un problème cardiaque plus grave à venir, en particulier un infarctus (IDM ou infarctus du myocarde).
En présence d’une angine de poitrine, les risques de crise cardiaque par exemple sont plus élevés.L’angine de poitrine peut finalement être la première étape d’une maladie coronaire.
Il est donc nécessaire, dès l’apparition des premiers symptômes, de se mettre immédiatement au repos et de consulter rapidement un médecin généraliste, puis un cardiologue pour un bilan médical complet. Ce dernier confirmera grâce à différents examens médicaux le diagnostic d’angor, trouvera ses causes et proposera si nécessaire un traitement.
L’angine de poitrine ne doit pas être ignorée. L’apparition des douleurs doit être expliquée, les signes d’alerte connus. Gérer, suivre et traiterune angine de poitrine permet de prévenir d’autres maladies cardiaques plus graves. De plus, si les douleurs durent ou sont d’intensité importante, il est impératif de contacter le SAMU (15 ou 112). La personne peut en effet souffrir non pas d’une angine de poitrine mais d’un infarctus du myocarde.
Prévalence
L’angine de poitrine est une maladie très fréquente. Elle concernerait plus de 10% des plus de 65 ans en France.
Différents types d’angine de poitrine
Il existe différents types d’angine de poitrine, certains présentant une douleur qui passe rapidement, d’autres survenant brutalement, sans aucun lien avec un stress ou une activité physique. Ainsi, dansl’angine de poitrine dite stable,les douleurs restent identiques au fil du temps. Leur intensité est à peu près la même et les facteurs déclenchant sont connus (monter un escalier par exemple). Ce type d’angor, qui peut être déclenché par un stress ou des températures froides, est généralement provoqué par une insuffisance coronarienne chronique.
A l’inverse, en cas d’angine de poitrine instable, les douleurs apparaissent subitement, sans signe annonciateur. Les douleurs qui se déclarent sont d’intensité variable. Ce type d’angor est provoqué par une insuffisance coronarienne aigue et n’est soulagé ni par le repos ni par les médicaments pris habituellement (lorsqu’un traitement a déjà été mis en place).
Dans certains cas, une angine poitrine stable peut s’aggraver et devenir instable. Les douleurs deviennent plus fréquentes, fortes et apparaissent lors d’un effort physique moindre par exemple. Ou les douleurs répondent moins bien au traitement médicamenteux. Les personnes concernées par cette évolutionpassent d’un angor d’effort, à un angor de repos, puis, parfois, à un infarctus du myocarde.
Diagnostic
Pour confirmer l’angor, le médecin, après avoir répertorié les facteurs de risque de la personne suivie, pourra prescrire un électrocardiogramme et des tests sanguins. Il cherchera à expliquer l’origine des douleurs. Pour cela, une échocardiographieet une épreuve d’effort pourront se révéler nécessaire, avant éventuellement de réaliser une radiographie des artères du cœur (coronarographie).
Complications
Les douleurs provoquées par une angine de poitrine peuvent gêner certaines activités quotidiennes et nécessiter la mise au repos. Mais la complication la plus grave est bien sûr l’infarctus du cœur ou infarctus du myocarde, avec un risque de mort subite. Dans ce cas, l’artère du cœur, l’artère coronaire n’est plus seulement rétrécie comme dans l’angine de poitrine, elle se bouche entièrement. Et ce risque doit être pris en compte. D’où la nécessité d’un suivi médical dès l’apparition des premières douleurs.
Causes
L’angine de poitrine est due à une mauvaise oxygénation du muscle cardiaque, elle-même duele plus souventà un rétrécissement des vaisseaux sanguins. Ce rétrécissement au niveau des artères coronaires est provoqué par l’athérosclérose. Des plaques d’athérome (composées principalement de graisses) se forment progressivement sur la paroi des vaisseaux et empêchent peu à peu le sang de circuler convenablement.
D’autres maladies cardiaques comme une lésion des valves cardiaques ou une myocardiopathie peuvent aussi provoquer une angine de poitrine.
L’angor de Prinzmétal.
Il s’agit d’une angine de poitrine particulière qui est très rare. En effet, les crises d’angor surviennent ici en dehors d’un effort. Elles ne sont pas liées à une plaque d’athérome rétrécissant le calibre d’une des artères du cœur, mais à un spasme d’une de ces artères. Ce spasme ralentit l’arrivée du sang dans le muscle cardiaque qui, souffrant de ce manque d’oxygène, produit des symptômes identiques à l’angor classique (douleurs de même type).Les douleurs surviennent généralement à heure régulière et récidivent de manière cyclique. Deux horaires sont typiques : la deuxième partie de la nuit ou bien la période qui suit un repas. La douleur peut entraîner des syncopes.
Ces signes surviennent généralement sur des artères coronaires ayant aussi de l’athérome. L’angor de Prinzmetaldoit être traité rapidement car il expose à un risque élevé d’infarctus.
Passeportsante.net