Des habitants de cette partie de la sous-préfecture de Wonkifong, préfecture de Coyah ont entamé le nouvel an 2023 dans l’amertume. Et pour cause, ils ont vu leurs habitats au nombre de 29 complètement démolis par des particuliers. 
L’affaire est portée en justice au tribunal de première instance de Coyah, ce mercredi 8 mars 2023 une audience a eu lieu.
« L’affaire est portée en citation directe contre Moussa Camara, Sékou Camara et autres qui se sont arrosés de tout droit de venir détruire des édifices privés, tout en les menaçant tous les jours », a introduit Me Soufiane Kouyaté, l’avocat des victimes.
Poursuivant, il a fait savoir que la présente audience fait suite à une décision de justice qui a été rendue en premier ressort d’abord.
« C’est ainsi en appel, une procédure au cours de laquelle mes clients ici présents n’étaient pas du tout intéressé. Il a bénéficié d’un arrêt et se permet de venir exécuter cet arrêt étant donné que mes clients ne faisaient pas partie de cette procédure. C’est pourquoi, nous l’avons cité ici pour destruction d’édifices publics, pillage, menace, injure… »
Dans la même veine le conseil du Barreau de Guinée de laisser entendre que ses clients sont victimes d’abus d’injustice. « C’est pourquoi, demandons au tribunal de première instance de Coyah a ce les dommages commis soient réparés. Que le droit soit dit. Parce que ce n’est pas comme ça qu’on exécute une décision de justice, même s’il est bénéficiaire d’un arrêt, son exécution repose sur un certain nombre de règles et de principes. Il ne peut pas tout bonnement se lever d’un bon matin et faire tomber les maisons de nos clients », a-t-il souligné.
Avant de promettre qu’il initiera un autre volet de la procédure dans les jours avenir. « Il y a eu procès en appel auquel mes clients n’ont pas été partie et cet arrêt porte grief au droit de nos clients.  Et quand il y a une décision est rendue à votre insu et qui vous porte grief, vous avez le droit d’attaquer cette décision, tout en demandant d’abord sa rétractation avant que la cour ne statut  sur le bien fondé », a fait remarquer Me Kouyaté.
De son côté, l’une des victimes, Fassou Ignace Haba de confier: « nous avons été victimes d’une injustice, un monsieur s’est levé unilatéralement sans aucune raison valable pour venir démolire nos maisons. Vous comprenez combien de fois ça fait mal, tout ce qu’on a consenti des années durant. Nous sommes très frustrés… »
Interrogé sur l’étendue des dégâts: « elle est très immense, nous ne pouvons même pas estimer les dégâts. Il a mis nos maisons à terre et il continue toujours de menacer, pendant qu’il poursuit son projet de construction dans la même localité », a précisé Fassou Ignace Haba.
Toute chose qui l’a amené à lancer un appel aux responsables du TPI de Coyah. « Nous faisons confiance à la justice, c’est pourquoi, nous demandons justice, parce que notre honneur a été souillé. Aujourd’hui, nous sommes exposés au danger de tout genre, certains parmi nous dorment à la belle étoile, d’autres dans des maisons sans portes », a fait savoir la victime Fassou Ignace Haba.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com