Robert Antoine Camara, l’église que Jésus-Christ de Nazareth a confié à saint Pierre dans cette partie de la Basse Guinée à Boké/Kataco va le pleurer et le pleurera encore de la disparition de l’homme. Certes, avons coutume de dire que personne n’est indispensable. Mais, il faut le souligner: Dringbèle était la pierre angulaire de la paroisse saint Jean Kataco durant cinq décennies passées, en tout cas, en ce qui concerne le bon déroulement de l’office.
Tout comme son père dont nous ne pouvons pas trop, en tant que jeune, Robert Antoine a rendu un service à l’église universelle avec abnégation. En dépit, des caprices des clercs qui se sont succédés en la paroisse saint Jean Kataco, spiritains, tout comme diocésains. Il n’a jamais pris le chemin du diable, celui de l’égoïsme et de l’orgueil.
L’on se souvient encore, dans la petite enfance, notamment à l’approche des fêtes: Pâques, Assomption, Noël…. Justement, la fête de noël qui s’annonce déjà dans quelques semaines. Alcapone pour les intimes, préparait les différentes solennités de l’église romaine sans faille, pourrait-on dire.
Homme de principe, en tout cas avec ses choristes. Tu viens en retard, tu seras pas le ou la bienvenu, qui que tu sois. Tu pagailles lors de séance, il te vide de la salle de répétition. Maître de choeur, il l’était. Et si d’aventure, un groupe de choeur, notamment les solistes ou ténors ou nous ne savons quoi, réponde pas comme il faut. Il pique une colère noire et le fait savoir à ces derniers, séance tenante, pendant les répètes ou en pleine messe.
Il convient de souligner que ces toutes observations, notre reporter les ont enregistré, lorsqu’il était encore très jeune, on va dire. C’était l’école primaire et les classes inférieures de ce niveau du cycle scolaire.
L’on se rappelle encore, Robert Antoine afin de pouvoir se rendre compte que ses choeurs répondent plus ou moins bien. Il les quitte pour quelques mètres de la salle de répétitions. Histoire de justement bien lire, la qualité harmonieuse d’une suite des mots et de phrases.
Puis de revienir, en hochant la tête ou claquant ses doigts, s’il est convaincu. Par contre, s’il l’est pas. Il lâche en air quelques mots déplacés. Tout ça, nous autres, étions pas dans la salle de répète, mais attrouper au niveau des différentes fenêtres de la salle de répétitions de l’école saint Jean de Kataco.
Il faut dire que le clergé de l’époque, avait un groupe électrogène qui alimentait non seulement toute la cour: l’église, le presbytère et certaines salles de classes et bien sûr, le foyer des religieux, le dispensaire. À moins que la mémoire nous trompe, c’était de 19heures jusqu’à 21heures ou 22heures quelques choses comme ça.
L’une des cantiques, qui faisait agacer, le maestro Alcapone vis-à-vis de ses choeurs, c’est celle de: « Minuit, chrétiens! C’est l’heure solennelle, où l’homme Dieu descendit jusqu’à nous. Pour effacer la tache originelle, et de son Père arrêter le courroux. » Son agacement dérivait par le simple fait que, la plupart de ses collègues n’avaient pas avancé dans les études. Il n’y a pas d’autres, et donc, il faut faire avec, comme on dit.
Une fête, comme noël, c’est la fête au village avec maestro Dringbèle. Une année, en séjour de stade en la paroisse saint Jean de Kataco, Ernest Yêphindet, aujourd’hui vicaire général du diocèse de Boké, les deux réunis, (Dringbèle-Yêphindet) l’église avait bouillonnée, passez l’expression. Avec les enfants de: Awutam Kanu. C’était impeccable.
Chemin faisant, en début des années entre 2002 et 2005. L’équipe paroissiale d’alors, sous la présidence des spiritains Joseph Zwolinski, polonais et Moïse Diatta, sénégalais, avec l’appui du vice-président du conseil paroissial: Raphaël Kéïta et d’Adrien Bangoura, pour une fois, les efforts de Robert Antoine Camara a été salué à minima sur ce bas monde, avec nos faiblesses. Ce jour, à la fin de la cérémonie. Quelques présents ont été offert à Robert Antoine Camara. Il n’a pas résisté, le maestro a versé des larmes. Ça été une surprise pour lui. Évidemment, quoi que nous fassions au compte de l’église du Christ, c’est Lui seul qui honore son serviteur. Et pour cela, les efforts du grand frère, Robert Antoine Camara a été reconnu.
Ce vendredi 16 novembre 2024, il a rejoint les siens chez Père Céleste, sans fanfare ni trompette. Comme pour dire: chaque âme, goûCetera la mort.
Dors en paix grand frère Robert Antoine Camara. Merci d’avoir su porter la croix de Jésus jusqu’à terme. Que Dieu te réserve un endroit paisible en son jardin.
Que Dieu envoie ses anges et archanges pour prendre son âme pour sa Cour Céleste.
Amen!!!
A-Tchol pour Billetdujour.com