Les deux figures politiques se sont exprimées ce week-end, adressant leurs messages à deux publics et dans des lieux différents. Le premier, le général Amara Camara, secrétaire général à la présidence de la République de Guinée, s’est adressé à un public acquis à la cause du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD) dans la commune urbaine de Mamou. Le second, Mamadou Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), qui se considère en exil politique, s’est exprimé via les canaux des nouvelles technologies.
Le général Amara Camara, vêtu de son treillis, a déclaré en introduction : « Être leader, c’est guider avec exemplarité, même en assumant ses fautes. Les critiques doivent nous ramener à notre devoir de rendre des comptes… Ce genre d’actes peut heurter non seulement la société, mais aussi nos proches… On ne peut pas se contenter de dire qu’il s’agit d’intelligence artificielle. C’est inacceptable et révoltant… Nous sommes à un tournant. L’honneur et la dignité doivent primer sur la complaisance… Beaucoup d’alliances politiques actuelles émanent de ceux qui ont été à l’origine de souffrances passées. Ne l’oublions pas. Rendons hommage aux victimes et engageons-nous à construire un avenir fondé sur l’intégrité », a-t-il souligné, entre autres, en tant que lieutenant du président Mamadi Doumbouya.
De son côté, Cellou Dalein Diallo a affirmé : « Si le CNRD veut démontrer qu’il est majoritaire, qu’il se mesure aux partis politiques en leur laissant la liberté d’organiser leurs manifestations… Le peuple de Guinée observe avec indignation l’interdiction de toute manifestation, à l’exception de celles organisées pour promouvoir et justifier la candidature de Mamadi Doumbouya… Chacun sera jugé en fonction de ses actes et devra répondre devant l’histoire… Défiler avec des pancartes… Vérité et justice pour les victimes… Traque, enlèvements, emprisonnements, disparitions forcées… J’appelle les Guinéens de tous horizons et de tous âges à rester vigilants et mobilisés pour mettre fin à l’impunité et restaurer nos droits et libertés », a conclu le leader de l’UFDG.