Manifestement, l’odeur de sainteté ne se sent plus au sein des leaders du Mouvement syndical guinéen. C’est le moins qu’on puisse dire ou écrire. Ces derniers temps, l’opinion a enregistré l’exclusion du secrétaire général, Salifou Camara de la Fédération syndicale des professionnels de l’éducation (FSPE) par la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG).
Un acte que ne partage pas certains leaders syndicalistes, à l’image du secrétaire général Syndicat national de l’éducation ( SNE), Michel Pépé Balamou. Ce dernier s’est confié à nos confrères du quotidien en ligne: Kanianews.com
« … C’est très dommage de voir qu’on se poursuit entre nous en justice. Quand un syndicaliste est arrêté, ce sont ses camarades qui mènent les plaidoyers pour sa libération, ça été le cas de Sékou Jamal Pendessa du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG). Mais si aujourd’hui, ce sont des syndicats qui trimbalent un de leur collègue à la gendarmerie ou à la police. C’est que nous mettons à l’eau tous les efforts consentis par le passé pour défendre les acquis de la lutte du Mouvement syndical guinéen », a regretté le secrétaire général du SNE, Michel Pépé Ballamou.
Avant de poursuivre: « Nous sommes en train d’ouvrir une brèche pour le gouvernement qui dorénavant pourrait arrêter des syndicalistes et les enfermer sans que le Mouvement syndical guinéen ne se lève comme un seul homme pour réagir….. »
« Les affaires de toute organisation doivent se régler à l’interne et si nous ne parvenons pas à faire cela, c’est que le Mouvement syndical n’a plus de repère d’éthique et déontologique. La tribune syndicale est la plus démocratique au monde. C’est pourquoi, nous nous appelons camarade. Et ce sont eux, qui peuvent se rendre service et se causer des préjudices moraux et matériaux à d’autres camarades. Si nous avons du mal à vivre cette cohabitation, c’est qu’on doit arrêter la lutte », a-t-il indiqué.
Puis de faire des révélations: « Vous savez aujourd’hui dans le Mouvement syndical, il y a un conflit de générations. À un moment donné, on avait décidé de mettre en place une coalition de jeunes syndicats, mais le doyen a réussi à convaincre certains de nos camarades de se retirer de cette coalition jeunes leaders syndicaux de Guinée. Finalement, cela a fragilisé notre lutte. Et par la suite, on a menait une autre lutte pour la justification des trois milliards de subvention que l’État accorde au Mouvement syndical. Nous avons proposé de porter plainte à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Aujourd’hui, c’est l’une des raisons qui amène certains agissements au sein du Mouvement syndical guinéen », a révélé Michel Pépé Balamou du SNE.
A-Tchol pour Billetdujour.com