Un cardinal favori se retire, des alliances se forment : récit d’un conclave aux rebondissements inattendus.
Le conclave s’est joué à peu de choses, et les quatre tours nécessaires en ont étonné plus d’un. D’après Sky News, un cardinal qui était en tête lors des premiers votes s’est soudainement retiré. Ce coup de théâtre, qui s’est joué à huis clos dans la chapelle Sixtine, a permis à un autre profil de se démarquer : celui de Robert Francis Prevost.
Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, était largement considéré comme le principal prétendant. À 70 ans, il était vu comme le numéro deux de l’Église catholique et était soutenu par les experts et les bookmakers.
Virgilio David, a fragmenté les voix et réduit les chances des deux. Le faible soutien à Parolin a finalement permis à Prevost de récupérer des voix.
Les cardinaux africains, bien qu’influents, n’étaient pas un facteur décisif. Trop conservateurs selon les observateurs, ils n’ont pas pesé dans la balance, bien que le cardinal Peter Turkson du Ghana ait aussi été un favori parmi eux. L’enjeu s’est alors concentré sur les cardinaux plus progressistes, élus par le pape François, qui ont joué un rôle crucial dans l’élection de Prevost.
Lorsque Parolin n’a pas réussi à étendre son avance, il a pris la décision de se retirer et a annoncé son soutien à Prevost, selon Sky News. Ce geste a permis à Prevost de recevoir des voix cruciales : celles des cardinaux américains modérés, des cardinaux sud-américains, notamment ceux qui connaissaient son travail au Pérou, et des cardinaux européens. Sa réputation diplomatique lui a permis de convaincre des cardinaux de différentes tendances idéologiques et géographiques, selon La Repubblica.
Originaire de Chicago, ce religieux discret mais très respecté a fini par rassembler les voix nécessaires. C’est lui que les cardinaux ont désigné comme nouveau pape. Il succède ainsi à François, avec un nom qu’il n’a pas choisi au hasard : Léon XIV.
Source: dhnet.be