La première édition de Dolon Magazine, portant sur le programme Simandou 2040, catalyseur du développement, s’est tenue à l’hôtel Kaloum. Cet événement a réuni, ce mercredi, des autorités gouvernementales, des acteurs clés du secteur minier ainsi que des banquiers, afin de débattre des défis et des opportunités, dans l’objectif de poser les bases d’un modèle plus durable et inclusif.
Dans son allocution, Bintou KaKa , directrice de publication de Dolon Magazine, a rappelé que, depuis sa création, cet organe de presse s’est engagé à mettre en valeur les élites guinéennes, promouvoir les talents locaux et contribuer à une représentation authentique et positive de la nation.
Elle a également souligné l’importance des collaborations pour mener à bien cette mission : » Vos soutiens, bien que parfois discrets, ont façonné l’identité et la renommée de Dolon Magazine. À travers le Dolon Club, nous affirmons notre volonté de fédérer, de tisser des liens durables et de mettre en lumière ceux et celles qui bâtissent la Guinée avec engagement. »
Mme Kaba a insisté sur un aspect essentiel : « Cette aventure, nous l’avons menée avec passion, mais avant tout avec vous—lecteurs, partenaires, collaborateurs et amis. Aujourd’hui, avec le Dolon Club, nous posons la première pierre d’une plateforme annuelle dédiée aux échanges, à la visibilité et à une collaboration constructive. »
À travers ces rencontres, le Dolon Club ambitionne d’inspirer, motiver et connecter. « L’avenir de la Guinée se forge aussi dans le dialogue, à travers un regard complice, une poignée de main sincère. Ce projet a besoin de votre bienveillance pour contribuer au développement harmonieux de notre pays. »
Le discours d’ouverture a été prononcé par Mme Diariatou Diallo , représentante du Premier ministre. Dans son intervention, elle a rappelé l’engagement du président de la transition : « Le secteur privé guinéen, vecteur de développement et de croissance économique, est le plus apte à traduire la vision du général Mamadi Doumbouya, qui est Simandou 2040. »
À 10 heures, plusieurs jeunes entrepreneurs ont partagé leurs témoignages sur leurs domaines d’activité. Mariama Oury Sall, fondatrice de Les Saveurs chez Yama, a souligné : « Au nom de tous les entrepreneurs, c’est une opportunité, car cela nous a permis d’exprimer clairement ce que nous vivons. Les initiatives comme celle-ci sont à soutenir. »
Organisé autour de deux panels principaux, cet événement a permis de mettre en lumière les différentes activités des entreprises et de réaffirmer leur engagement.
Le premier panel était consacré aux réalités de la sous-traitance dans le secteur minier, avec une discussion centrée sur le contenu local.
Saïfoulaye Baldé, l’un des panélistes, a insisté sur la nécessité pour les entités étatiques et les entreprises de se moderniser et de chercher à capter les grands marchés : « S’agissant du contenu local, je reconnais tout de même qu’il y a eu une avancée pour l’État, notamment à travers le ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, qui fixe désormais un quota clair aux entreprises guinéennes. »
Le second panel, consacré à la banque et à la finance, a porté sur l’innovation et le financement des PME, avec la mise en avant de solutions adaptées aux besoins spécifiques. Ce débat a été l’un des moments marquants de l’événement, permettant aux représentants et directeurs d’échanger directement avec les acteurs du secteur. Les échanges ont été fructueux.
Le représentant de la Banque Islamique de Guinée, M. Soumah, a tenu à remercier Dolon Magazine pour cette initiative : « À écouter les différentes interventions, on se rend compte que l’accès au financement des PME reste un défi. Certains estiment que les banques ne les accompagnent pas suffisamment. Il est essentiel de revoir l’approche afin de mieux répondre aux attentes. Toutefois, les banques font des efforts malgré certaines limites. À la Banque Islamique de Guinée, notre taux de concentration sur les crédits aux PME est de 27 %, soit plus de 300 milliards accordés à ces entreprises. »
L’événement s’est clôturé par un message d’encouragement, suivi d’une prise de photos de famille réunissant les différents cadres.
