L’histoire a-t-elle tendance à donner raison aux Forces vives de Guinée, qui ont toujours réclamé un cadre de dialogue sincère avec les maîtres des lieux du moment. C’est le moins qu’on puisse dire. La sortie dans les médias des politiques qui ont pris part au cadre de dialogue politique initié par le gouvernement de Bernard Goumou en dit long.
« Pour la mise en oeuvre de ces grandes lignes des 10 étapes, chaque aspect peut faire resurgir des situations complexes. Comment faire avec quels moyens et quel délai? De ce point de vue, le cadre de dialogue n’est pas allé jusqu’à ce niveau responsabilité et d’implication. Or, tout aspect qui peut permettre un blocage risque de rejaillir sur tout le monde », a laissé entendre, Oury Bah, le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée, (UDRG) au micro de Fim fm.
Poursuivant, le politique a indiqué que tous les acteurs gouvernants et gouvernés devront tous s’y mettre pour la réussite de ladite transition.
« Nous attendons de financement de l’étranger pour un retour à l’ordre constitutionnel, mais il ne vient pas. Alors comment faudrait-il trouver le financement… dans un monde troublé.
D’où la nécessité en toute objectivité de demander les uns et aux autres de se rendre compte que cette affaire nous concerne tous: le présent et l’avenir, pour une longue durée », a-t-il fait savoir.
A la question de savoir si c’est un début de déception ou de désillusion au côté du CNRD? « Vous savez, il y a des structures qui sont mises en place pour le cadre de dialogue inter guinéens: il y a un comité permanent, également un comité de suivi, il y a autres comités. Mais dans ces comités, vous ne retrouvez pas les forces politiques sociales et autres. Les présidents des coalitions des parties politiques ne sont nulle part. Et nous, nous avons engagé notre responsabilité, notre crédibilité et la population nous écoute. Tôt ou tard, on dira que c’est vous qui avez accompagné », a-t-il d’emblée déclaré.
Avant de faire remarquer: « cela veut dire de part et d’autre, il faut que les gens prennent conscience que c’est une affaire collective qui est en train d’être mise en oeuvre. Nous avons constaté depuis les derniers mois que les présidents des coalitions politiques, non des moindres ne sont pas dans ce processus. Comment pouvons-nous engager notre responsabilité en étant suffisamment rassuré que ce qui est fait, va dans le sens de ce que la population attend. Donc cette lacune doit-être corrigée, d’où la nécessité de se retrouver et de peser dans le bon sens, et de manière collective et responsable pour une transition apaisée et réussie. »
Il reste à savoir s’ils vont-être entendu les lieutenants de Doumbouya. Qui visiblement jouent sur le temps.
Joseph Dêpê pour Billetdujour.com