Visiblement, jusqu’ici le gouvernement est seul à défendre son acte que l’opinion qualifie de liberticide. Ce week-end, lors des assemblées générales des différentes formations politiques les membres des bureaux politiques se sont indignés avant de condamner l’acte du gouvernement de la transition.
À l’Assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée, (UFDG), c’est la prise de parole du vice-président, Fodé Oussou Fofana qui a attiré l’attention de notre reporter: « ce qui se passe aujourd’hui dans ce pays, nous envoie à nous poser des questions. Quel est donc le rôle de la Haute autorité de la communication, (HAC) et de l’Autorité de la régulation des postes et des télécommunications, (ARPT)? Vu qu’un beau jour, on prend la décision de retirer les agréments des médias… De nos jours, plus aucun journaliste n’est en sécurité. Tu peux te coucher journaliste puis te réveiller sans emploi. Des années de dur labeur mis à l’eau. Et après c’est pour venir dire qu’il y a 80 radios et télévisions en Guinée. Mais les médias que vous avez coupé sont ceux qui sont les plus écoutés en Guinée et à l’extérieur. Aujourd’hui, ceux de l’extérieur sont coupés des nouvelles de leur pays. Quand un journaliste est en faute, c’est lui qui doit être sanctionné et non son média, pareille pour une émission. Mais ce sont des ministres corrompus qui ont peur d’être dénoncés qui sont à la base de cette décision », a vertement dénoncé le cadre de l’UFDG, Fodé Oussou Fofana.
Du côté de l’ex mouvance présidentielle, le Rassemblement du peuple de Guinée -Arc-en-ciel, (RPG-AEC), c’est l’ancien ministre, Marc Yombouno de condamner la mesure prise par le gouvernement de Mamadi Doumbouya. « …ce sont les voix des sans-voix. Ce qu’un paysan ne peut pas dire publiquement dans un village de Yomou, un média peut le dire au grand public. Ce qui est caché quelque part et que personne n’a vu, la presse le met sur la place. Si vous prenez ça pour autre chose, vous n’êtes pas là pour le bien du pays. Les journalistes sont des Guinéens. Ce qu’ils disent n’est pas inventé, c’est la réalité… Le RPG est très surpris. C’est pourquoi, nous apportons notre solidarité à la presse et nous sommes-là pour demander aux nouvelles autorités de revenir sur leurs décisions », a invité Marc Yombouno.
Au Parti de l’espoir pour le développement national, (PEDN), c’est le patron même de ladite formation de condamner. Pour l’ancien Premier ministre, Lansana Kouyaté, les gens doivent se comporter en responsables’. Afin que la sagesse prime toujours. « … L’Etat ne doit pas fermer ni retirer l’agrément d’un média… Je soutiens la presse dans ses droits. Respectons le droit à l’information, qu’on n’arrive pas jusqu’à retirer les agréments des médias », a regretté l’ancien ministre, Lansana Kouyaté.
Tchotcho Katom  pour Billetdujour.com