L’air est irrespirable, selon la direction du vent. On ne peut plus ouvrir les fenêtres dans certains endroits. L’odeur des ordures donne même une envie de vomir. « J’ai les yeux qui piquent. Il y a aussi beaucoup de mouches. Pis, dès que j’ouvre ma porte, je sens cette mauvaise odeur. J’en ai assez!», a confié Aliou Bah, habitant de Dar-es-Salam 1 dans Ratoma.
Depuis deux mois, ce citoyen, ne décolère pas. Dans son viseur, les ordures insupportables. « Des tas d’immondices nous envahissent jusqu’à nos maisons. Ça pue partout. La situation ne fait que s’empirer. Même les zones qui n’étaient pas affectées sont touchées. », décrit-il. Après le drame ( Un éboulement de terrain avait fait neuf morts dans le quartier en aout 2017, Ndlr ), poursuit-il, l’Etat avait dédommagé certains riverains et détruire leurs habitations. « Aujourd’hui, les gens viennent déverser les ordures sans contrôle. Nous qui étions épargnés des odeurs et fumées. Mais, nous sommes actuellement les plus touchés. Faites un tour. Même certains secteurs dans la Commune de Matoto sont touchés », a-t-il ajouté.
De son côté, Mariama Sylla, ménagère soutient que la faiblesse de l’Etat est manifeste dans cette zone. « Nous sommes des morts vivants. Personne n’est saint. La dernière fois que mon enfant est tombé malade, je l’ai amené à l’hôpital. Après la visite, le médecin m’a demandé s’il fume. J’ai compris que ce sont les effets de ces fumées », dénonce-t-il.
Avec la saison des pluies, les riverains connaitront moins de fumées mais l’intensité des odeurs sera toujours au rendez-vous.
Mobaillo Diallo pour Billetdujour.com