Pour s’emparer du pouvoir et s’y maintenir, les militaires n’hésitent pas à charger les régimes civils de tous les griefs, réels ou imaginaires. L’argument le plus récurrent — et sans doute le plus fallacieux — consiste à accuser les autorités civiles d’incapacité à lutter contre le terrorisme et à garantir un minimum de sécurité publique. Or, l’observation des faits dans les pays sahéliens désormais gouvernés par des juntes militaires montre sans équivoque leur impuissance à remplir cette mission.
C’est au nom de cet alibi sécuritaire que ces régimes s’arrogent le pouvoir, souvent par la force et toujours contre la volonté populaire. Ce paradoxe est d’autant plus frappant que ce sont ces mêmes officiers qui, sous les régimes précédents, étaient en charge des opérations militaires contre les groupes armés. Aujourd’hui, une fois aux commandes de l’État, disposant de tous les leviers du pouvoir, ils échouent à enrayer l’insécurité et aggravent l’instabilité.
Le cas du Niger est emblématique. Le général TIANI, en multipliant les erreurs d’appréciation stratégique, expose son pays à de graves dérives sécuritaires. L’émoi grandissant au sein de l’armée, face à l’hécatombe silencieuse de soldats envoyés au front sans vision ni commandement clair, témoigne du désarroi généralisé. Cette dérive autoritaire et inefficace ne saurait perdurer sans entraîner des conséquences dramatiques pour l’État et la Nation.
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Page X, Mamadou Ismaël Konaté