L »administration du président américain Donald Trump a annoncé, vendredi 21 mars, mettre fin par ordonnance au statut légal de plus de 500 000 migrants latino-américains. Cette décision concerne environ 532 000 Cubains, Haïtiens, Nicaraguayens et Vénézuéliens arrivés aux États-Unis dans le cadre d’un programme lancé en octobre 2022 par l’ex-président Joe Biden, et élargi en janvier de l’année suivante. Ils disposent désormais de quelques semaines pour quitter le pays, a-t-on appris de RFI.
Depuis son retour au pouvoir, le président Donald Trump met en scène une vaste offensive contre l’immigration, promesse phare de sa campagne. Ici, à Washington, le 13 mars 2025.
Les migrants parrainés par ce programme « doivent quitter les États-Unis » d’ici au 24 avril, sauf s’ils ont obtenu un autre statut d’immigration leur permettant de rester dans le pays, a indiqué, vendredi 21 mars, le département de la Sécurité intérieure. Ils perdront leur protection légale 30 jours après la publication de cette nouvelle ordonnance dans le journal officiel du gouvernement fédéral des États-Unis, prévue pour le mardi 25 mars.
« La liberté conditionnelle est par nature temporaire, et la liberté conditionnelle seule ne constitue pas une base sous-jacente pour obtenir un statut d’immigration, ni ne constitue une admission aux États-Unis », a justifié le département de la Sécurité intérieure.
Cette décision a immédiatement suscité l’indignation et l’inquiétude chez les défenseurs des migrants. L’organisation Welcome.US, qui soutient les personnes cherchant refuge aux États-Unis, a exhorté les migrants concernés par cette mesure à consulter « immédiatement » un avocat spécialisé dans les questions d’immigration. Cette ordonnance pourrait affecter une grande majorité du demi-million d’immigrants entrés dans le pays dans le cadre du programme lancé par Joe Biden.
Le président Donald Trump avait promis de mener la plus grande campagne d’expulsion de l’histoire des États-Unis et de limiter l’immigration, principalement en provenance des pays d’Amérique latine.
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump met en scène une vaste offensive contre l’immigration, promesse phare de sa campagne. Son administration a ainsi utilisé une législation rare en temps de guerre pour expulser plus de 200 membres présumés d’un gang vénézuélien vers le Salvador.
Cette loi, qui permet au président américain, en temps de guerre, d’arrêter ou d’expulser des citoyens d’une nation ennemie, n’avait été utilisée qu’à trois reprises : pendant la guerre anglo-américaine de 1812 pour expulser des ressortissants britanniques ; durant la Première Guerre mondiale contre des ressortissants de pays ennemis ; et pendant la Seconde Guerre mondiale pour interner plus de 100 000 citoyens japonais et Américains d’origine japonaise.
Synthèse de : Fatoumata Bah