La salle de conférence de la maison de la presse, située au quartier Minière/Dixinn a servi de cadre ce mardi . Selon les membres de l’Ong, l’enquête menée sur le terrain remonte depuis 2021. 

A en croire, Samira Daoud, directrice régionale de l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty International, basé à Dakar au Sénégal. Ladite enquête les a permis d’interroger 220 personnes: victimes et familles des victimes, des acteurs de la société civile ou des autorités nationales ou locales. « Ce rapport que nous publions aujourd’hui montre d’une part que nous avons constaté depuis 2015 un certain nombre de mesures qui ont été prise par les différents gouvernements successifs pour permettre une meilleure prise en compte de la question de violences sexuelles, notamment la législation renforcée sur le viol; le nombre d’unités spécialisées: police et de la gendarmerie; la campagne de sensibilisation sur la violence sexuelle… Il y a des avancées que nous avons mentionnées dans le rapport comme étant des pas dans la bonne direction », a souligné Samira Daoud.
En revanche, elle a précisé qu’il y aurait  de nombreux obstacles et à tous les niveaux: la prévention, la protection, la lutte d’une manière générale contre l’impunité et accès aux soins.
« Ce que nous demandons qu’il y ait un grand travail de sensibilisation sur la question de violence sexuelle, c’est un phénomène qui est un événement très important pas seulement en Guinée, où devant certaines juridictions ce sont plus de la moitié des affaires traitées et jugées qui concernent les cas de violences sexuelles et aujourd’hui, la moitié des consultations dans le domaine médico-légal portent sur des questions de violence sexuelle, c’est un phénomène très important. Et donc c’est important d’y répondre de manière adéquate par un plus grand travail de prévention et en donnant de moyens important aux services de police et des services judiciaires, afin de permettre plus facilement aux victimes de porter plainte », a conclu la directrice régionale d’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty International.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com