La route reliant Conakry à Kankan, puis Siguiri, traversant le Mali pour atteindre la Côte d’Ivoire, est un ruban d’asphalte qui s’étend sur plus de 900 kilomètres. C’est un trajet qui mérite d’être fait pour saisir pleinement la joie qu’il procure aux transporteurs et aux voyageurs. Les autorités guinéennes ont œuvré pour garantir une circulation fluide et sécurisée, bénéficiant ainsi aux citoyens de ces nations et au-delà.

En voyage avec l’équipe de Scrabble de Guinée qui participe à la huitième édition du championnat africain de Scrabble prévue à Bouaké, j’ai eu l’occasion de découvrir cette route impressionnante. Large et bien entretenue, elle est recouverte d’un bitume de qualité qui rend le voyage agréable. Les barrages, notamment à Koulemalé, fonctionnent sans accroc. Que ce soit les douanes ou la gendarmerie, l’ordre et le respect de la loi prévalent. Les passants sont accueillis avec courtoisie ; on leur demande leur destination, de présenter leurs papiers, et une fois le contrôle effectué, on leur permet de continuer leur chemin.

Ce qui marque le plus, malgré les menaces d’insécurité dues aux djihadistes dans le nord, le Mali demeure un pays accueillant. Il est essentiel de s’y rendre pour expérimenter et comprendre la chaleur de son hospitalité et la richesse de sa réalité sociale. C’est une expérience qui va au-delà des simples mots, c’est une immersion dans la vie quotidienne d’un peuple résilient et chaleureux.

Quarante-huit heures après, nous quittons le Mali pour la Côte d’Ivoire…

Dans le même bus avec les joueurs des pays frères, le Mali et le Sénégal, ce sont plus de 830 kilomètres qui ont été parcourus avant de relier la ville de Bouaké. C’est une autre route où on roule à l’aise. Large et très bien entretenue, elle ravive passagers et chauffeurs. À ce niveau, le seul hic est le long temps de parcours.

Oui, j’ai enfin découvert des routes bien faites qui donnent le goût de conduire ou se faire conduire.

Bonata pour Billetdujour.com