Fofokhouré, l’un des secteurs du district Tanéné 1 dans la commune rurale de Maniyah, préfecture de Coyah . Selon les responsables de la dite localité, cet endroit est composé plusieurs groupes ethniques avec plus de 5000 habitants et long 4 kms  de distance à la commune rurale de Maniyah.
Contrairement à certaines  zones à l’intérieur du pays, Fofokhouré ne manque pas d’équipements pour la réalisation des infrastructures  de base. Mais rien n’est encore fait. Pas d’infrastructures routières , scolaires , sanitaires et même de marché.
M. Alassane Diallo, citoyen du secteur, a confié que le manque d’infrastructures fait que leurs mamans, sœurs,  femmes et enfants se déplacent à plus de 4 kms pour acheter les condiments. Sans oublier le nombre important de nos enfants en âge de scolarisation  qui passent toute la journée à la maison ou dans le quartier en déambulant . « Le manque d’écoles  publiques occasionne l’abandon . Les parents ne peuvent pas payer les écoles privées. Parce que, beaucoup d’entre eux sont des agriculteurs, ils n’ont pas de moyen pour  supporter le coût.   En plus,  l’accouchement des femmes en état de famille est souvent difficile. Si c’est la nuit, il faut un taxi moto pour l’aller jusqu’à  Coyah.
Avant, notre secteur n’avait absolument rien. Mais au fil du temps, on s’est donné la main pour relever certains défis. Aujourd’hui,  nous avons notre mosquée, de l’électricité et de l’eau potable,… » , a précisé M. Diallo.
Face à certains défis , Alassane Diallo, sollicite de l’appui des partenaires en faveur de ces pauvres Guinéens.  Surtout aux enfants qui perdent la scolarisation dans leur endroit par manque de moyens.
Même son de cloche pour Fatoumata Sylla, « nous sommes confrontés à des nombreuses difficultés ici. Mais ce qui nous préoccupe de plus, nous les femmes , c’est le manque  de marché . Chaque jour nous payons 4 0000 fg  aller et retour pour acheter les condiments à Maniyah . Cela fait qu’on finisse souvent tardivement à la cuisine pour nos enfants  », a-t-il expliqué.
De son côté, le chef du secteur de la dite localité, M. Abdoulaye Soumah, a révélé que les citoyens  de Fofokhoure n’ont jamais bénéficier d’aides de la part des autorités depuis 1958.« Aujourd’hui, cela nous amène de mener une vie  très difficile à supporter .  Et même la route principale de notre secteur se trouve dans un état de dégradation très poussé. Toutes réalisations  du secteur sont faites par nos populations.  Et, c’est le résultat très positif  de notre cohésion.
Avec ces efforts, l’appui des autorités ne fera que renforcer le bien-être et le développement à tous les niveaux.
Je profite de votre micro pour exaucer aux autorités de la transition de nous accompagner pour qu’on ait un marché, école et centre de santé bien équipé. Ce sont les infrastructures nécessaires pour toute communauté » , a formulé  M.Soumah.
Abdoulaye Keita pour Billetdujour.com