Y a-t-il des dispositions qui pourront empêcher vous les membres du Conseil national de la transition, (CNT) les membres du gouvernement de la transition, les membres du Comité national pour le rassemblement et le développement, (CNRD) de participer aux élections? Cette préoccupation a été posée une fois et réformulée trois. Manifestement, la réponse a laissé les acteurs des médias à leur faim, lors de la conférence de presse animée ce mercredi 7 août 2024, par le président du Conseil national de la transition, (CNT) Dansa Kourouma axée sur l’avant projet de la nouvelle Constitution de la République de Guinée.
Visiblement acculé par cette question, le président du CNT a préféré céder son micro à son conseiller national, le magistrat Mohamed Aly Thiam.
« Nous n’avons pas reconduit dans le texte de la Constitution les dispositions de la charte de la transition. Vous parlez des dispositions transitoires de cette charte qui ne concerne qu’une partie de citoyens de la République de Guinée. Est-ce qu’une Constitution qui a vocation à la perpétuité, peut s’occuper de régler des questions qui doivent passer. Qui rendront la Constitution caduque aussitôt admise. La question s’était posée: est-ce qu’il était logique de mettre dans une Constitution, ce qui n’est pas perpétuel, puisque la perpétuité est dans le voeux de la Constitution », a tenté de convaincre le conseiller Mohamed Aly Thiam.
« Quelle garantie j’ai, que personne ne passera à travers cette porte. En réalité, en dehors de la mentalité de la culture guinéenne, il n’y a pas de garantie pour ça, on peut défoncer la porte. Ce que le propriétaire de la porte peut, c’est de mettre tous les éléments qui, selon sa compréhension qu’on ne peut pas passer à travers à cette porte. Mais quant à la volonté de celui qui va défoncer la porte, c’est une autre chose. Peut-on prévoir que quelqu’un va se décider à défoncer une porte qui pourtant solide. J’ai mis tout ce qu’il faut pour que ma porte soit solide pour qu’elle ne soit pas franchissable et voilà quelqu’un qui va prendre le bulldozer pour venir mettre la porte à terre », a expliqué le magistrat.
Mohamed Aly Thiam de renchérir: « Ce que nous pouvons, c’est de mettre les éléments du droit, qui permettent que cette Constitution soit durable et ces éléments ont été cités. Il reste maintenant deux choses: un, que les journalistes renforcent cette culture du respect de la Constitution, du développement de l’esprit démocratique en République de Guinée et deuxièmement, faire ce que nous avons l’habitude de faire, prier à Dieu que notre Constitution résiste à ceux qui veulent tenter de lui faire violence. »
Ayant balisé la route, Dansa Kourouma a, à son tour placé ceci: « Nous avons soigné la cause des coups d’État et non l’effet. S’il y a un choix à faire en tant que médecin. Nous posons ce qu’on appelle le diagnostic. Mais dans le diagnostic, il y a le diagnostic lié à la cause de la maladie, tant que vous ne traitez pas, la cause de la maladie, les signes de la maladie restent. C’est pourquoi, quand vous attaquez aux effets, vous laissez la cause, vous apportez une solution temporaire. Mais la cause que nous avons traité et cette cause-là, c’est rendre impossible les coups d’État dans la nouvelle Constitution et de donner le pouvoir aux citoyens de s’opposer à toute forme de prise et de maintien et de transmission inconstitutionnelle de droit. La souveraineté appartient au peuple », a déclaré le président du CNT.
Du reste. Et comme on peut le deviner. C’est au maîtres des lieux de respecter sa parole donnée. Sinon, rien de l’empêchera de se présenter.
A-Mantcho pour Billetdujour.com