Le premier qui se trouve le Parquet général, près de la Cour d’appel de Conakry vient de répondre de façon laconique interdisant sans le dire directement la manifestation du Front national pour la défense de la Constitution, FNDC. 

« Au sens de l’article 623 du code pénal, l’autorité administrative responsable de l’ordre public peut interdire momentanément une réunion ou une manifestation publique, s’il existe une menace réelle de troubles à l’ordre public à charge pour les organisateurs qui en contestent les motifs de saisir la juridiction compétente aux fins d’annulation de ladite interdiction », a laissé entendre le Parquet général, près de la Cour d’appel de Conakry.
 
Saisissant le balon au rebond, les avocats du FNDC ont réagi également au regard des manquements de droits de l’homme en Guinée. 
 
Ils ont ainsi pris l’opinion nationale et internationale, notamment le Haut-Commissaire des Nations-Unies, aux Droits de l’Homme et le Procureur de la Cour Pénale Internationale.
Dans le communiqué, les avocats du FNDC regrettent d’observer une constante dégradation de l’état des droits fondamentaux en Guinée, dont la liberté d’expression. Poursuivant, ils notent que le retard mis par la junte militaire à permettre une véritable transition démocratique s’accompagne d’un durcissement autoritaire qui contraste avec les annonces qui avaient été formulées.
« …l’instrumentalisation de la justice pour intimider les acteurs de la société civile et des partis politiques, des arrestations arbitraires de membres du FNDC et une confiscation des droits… »
Toute chose, déplorent les hommes en robe noire, qui reste à contre courant avec les messages livrés de la par le chef de la junte lors de la prise du pouvoir depuis le 5 septembre 2021, du tombeur d’Alpha Condé, le colonel Mamadi Doumbouya.
Une question donc en l’air: entre interdire une liberté d’expression et restreindre le droit de liberté. Qui respecte le droit de l’homme en Guinée?
A-Mantcho pour Billetdujour.com