Bien que ce ne soit pas un sujet isolé, un grand nombre d’habitants des localités de la capitale sont préoccupés par l’insécurité galopante dans la ville de Conakry. Le cas de Cosa, Bantounka, Kaporo est sur toutes les lèvres depuis longtemps.
Le gros problème, c’est que les institutions ayant pour mission de faire face à ce genre de situation, afin que la quiétude règne dans la cité, ne répondent pas aux attentes de la population en détresse. Le seul plan quotidien des services de sécurité est purement dissuasif : ils se contentent de stationner dans les zones où les mouvements de personnes sont plus ou moins denses. Au lieu de coordonner les efforts pour s’occuper des malfrats réfugiés le long du cours d’eau qui prend sa source dans le quartier de Petit-Simbaya, passe par Bantounka, Kaporo-Rail, le Centre directionnel de Koloma, puis Kakimbo avant de se jeter en mer vers la corniche nord à Ratoma-Bonfi.
Ces zones sont devenues de véritables refuges pour les malfrats de grand chemin. Tous les responsables de la sécurité en sont malheureusement conscients. Beaucoup disent qu’ils manquent tous de stratégies ou de patriotisme pour pouvoir contrer ces malfaiteurs.
Pour un oui ou pour un non, au marché de Cosa, de jeunes malfaiteurs peuvent intimider la population, notamment les vendeuses le long des rails du marché de Cosa.
“Les jeunes nous ont dit jeudi dernier : ‘Mamans, prenez vos marchandises, rentrez à la maison’”, a confié une vendeuse de friperies à notre reporter.
Elle a ajouté : “Je me suis empressée de respecter son ordre, car je sais qu’aucune autorité ne viendra à mon secours. Nous avons tous quitté et une partie du marché a été fermée. À chaque fois, ces jeunes viennent quand ils décident de nous faire partir”, a ajouté la sexagénaire.
Malgré la récurrence de cette situation, le phénomène perdure et aucune solution n’est envisagée par les services de sécurité de l’État. Des crimes sont commis mais il n’y a pas de plan pour contrer les malfrats. La seule chose que font la police et la gendarmerie, c’est ce qu’on appelle ‘arriver après la bataille’. Une fois que les bandits ont commis leurs méfaits, ils viennent pour quelques minutes puis quittent les lieux, sans plus.
Il est vivement souhaité que les autorités prennent des mesures afin que la peur change de camp.