Ce samedi, la célébration de la fête internationale de l’enseignant a fêté en différé. Une occasion que l’inter syndical a mis à profit pour faire une annonce solennelle de l’unité syndicale de l’éducation, mais aussi revenu sur le cahier de charge de l’école guinéenne. L’enceinte du collège et lycée Donka a servi de cadre.
« L’i5nter syndical reste aujourd’hui une et indivisible. Les enseignants guinéens ont toujours souffert de cette division…, c’est pourquoi, nous invitions aujourd’hui solennellement à toutes les organisations syndicales de l’éducation à l’unité, pour que nous puissions faire aboutir les revendications des enseignantes et enseignants, afin d’améliorer nos conditions de vie et de travail », a introduit le Secrétaire général du Syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée, SLECG, Aboubacar Soumah.
Rappelant le contexte de ladite journée, Kadiatou Bah a indiqué que le 5 octobre de chaque année marque la date symbolique de la célébration de la journée mondiale de l’enseignant. Instituée depuis 1994, dont-ils célèbrent en différée ce 22 octobre 2022.
« Cette journée est loin d’être pour nous, une journée festive mais de réflexion et d’action allant dans le sens d’amélioration des conditions de vies et de travail des enseignantes et enseignants », a fait remarquer la syndicaliste Bah.
Bien qu’ils commémorent cette journée, l’inter syndical de l’éducation: SFPE, SLECG, SNE et SNASUR a mis à profit pour soumettre au premier ministre, Dr Bernard Goumou les préoccupations majeures l’école guinéenne.
Entre autres, la mise en application immédiate des recommandations issues des analyses des échecs massifs des conditions de travail et de vie des enseignants faites par le Conseil national de la transition, lors de la plénière de 26 septembre de 2022; Rehausser à 25% au moins le budget alloué à l’éducation nationale; Consolider la formation continue et organiser périodiquement les examens d’accès au grade supérieur envers des enseignants; Garantir la liberté syndicale à travers les conventions internationales auxquelles notre pays a ratifié; Réduire les effectifs des élèves et des étudiants par salle de classe; La revalorisation des salaires; L’uniformisation des primes d’incitation à hauteur de 1 300 000 francs guinéens, appliqué chez tous les personnels du système éducatifs; Le rétablissement dans leur droit de tous les enseignants privés de leurs primes d’incitation depuis 2019; Le reclassement des enseignants selon la hiérarchie; L’application des textes réglementaires au niveau des enseignants privés; au niveau des enseignants pré-universitaires, la formation continue des enseignants; Le reclassement des enseignants selon la hierrachie; L’organisation annuelle des examens professionnels; la construction et l’équipement des infrastructures scolaires modernes et la rénovation de celle en état de vétustés….
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et l’alphabetisation, Guillaume Hawing de souligner que beaucoup d’efforts ont été fournis ces dernières décennies au sein du système éducatif, mais que beaucoup reste encore à faire: « c’est pourquoi, je voudrais profiter de cette occasion au nom de mes collègues de l’enseignement technique et du supérieur pour vous exhorter à l’union sacrée, tout en privilégiant le dialogue entre nous, car nous sommes des partenaires condamnés à travailler ensemble pour le bien de l’école guinéenne », a souligné le ministre Hawing.
Le premier ministre de son côté, Dr Bernard Goumou de faire savoir que le gouvernement est engagé dans un processus de rectification et de refondation de l’Etat. « C’est à ce titre que le secteur de l’éducation et de la formation a été érigé au rang de priorité nationale. Je peux vous rassurer que cette priorité se mesurera en réalité tangible », a promis le Pm.
Bonne fête à nos chers enseignants!
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com