La cour criminelle de la Seine-Maritime a rendu sa décision, ce vendredi, dans le procès de l’agresseur présumé de Mamoudou Barry. Damien A. est condamné à neuf ans de prison pour avoir tué l’universitaire, le 19 juillet 2019 à Canteleu.

Après trois jours d’audience, la cour criminelle de la Seine-Maritime a rendu ce vendredi sa décision dans le procès de Damien A, cet homme accusé d’avoir frappé Mamoudou Barry à Canteleu, le 19 juillet 2019. L’universitaire franco-guinéen de 31 ans était mort le lendemain d’un traumatisme crânien sévère dû à une chute lourde en raison des coups qu’il avait reçus.
Il est condamné à neuf ans d’emprisonnement pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Altération de son discernement
L’altération de son discernement est retenue. C’était l’un des enjeux de cette audience en raison de la pathologie dont il souffre : une schizophrénie paranoïde résistante. Cette décision de la cour a pour effet une minoration de la peine.
Par ailleurs, la cour retient qu’il a proféré des propos des racistes au moment des actes mais qu’il n’a pas agi en raison de cela. C’est à l’inverse une circonstance aggravante.
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Déception de la famille
L’épouse de Mamoudou Barry, Fatoumata Barry, à la sortie de l’audience estime « que cette personne mérite plus » que neuf ans d’emprisonnement. « Pour me protéger, pour protéger la société parce que ce qui est arrivé à mon mari peut arriver à quelqu’un d’autre » craint-elle.
« Je suis peiné par la condamnation » réagit le frère de la victime, Mamadou Barry. « Neuf ans pour la vie d’un homme, je trouve que c’est très peu » se désole-t-il.
L’agresseur retourne à l’hôpital psychiatrique
Quant à l’agresseur, il ne va pas à proprement parler en prison en raison de sa pathologie. Il est interné en psychiatrie en unité pour malades difficiles depuis son interpellation en juillet 2019 et c’est là qu’il retourne. « Il est sous écrou » précise son avocate, maître Herveline Demerville. « Artificiellement il est en enregistré en détention sauf que son état ne permet pas son intégration en milieu normal pas plus que dans un milieu simplement médicalisé mais sa pathologie contraint à un maintien en hospitalisation dans des conditions de haute sécurité ».
Il a 10 jours pour faire appel de sa condamnation.
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