Ce samedi 10 août 2024, en prélude à un symposium dédié aux intellectuels panafricains venus aider la jeune République de Guinée au lendemain de son indépendance en 1958, un atelier a été organisé au siège du Centre du commerce international pour le développement, (CECIDE) situé à Kipé, dans la commune de Ratoma. Ledit symposium se déroulera dans la préfecture de Dabola, région administrative de Faranah. Avec pour thème principal: Enseignants et intellectuels panafricains en République de Guinée, après le 28 septembre 1958. Une histoire de solidarité panafricaniste internationale avec un peuple en quête de souveraineté.
« En ce moment précis, on est en train de nous acheminer vers la conclusion. Il y a un atelier qui est consacré à la souveraineté économique, énergétique, environnementale, c’est pour tous ces problèmes que la Guinée a dit non à la colonisation, non au référendum de 1958. La Guinée a été de ce fait assiégé par la France », a déclaré le fondateur du Centre Kuruganfuga pour la paix, Djély Karifa Samoura.
Puis d’expliquer qu’ils ont réduire les travaux dudit atelier en une journée de lancement d’un programme plus ambitieux: « mais qui sera nourri par les éléments que nous aurions récolté ici, (Kipé/Ratoma, ndlr). Donc cet atelier, est un atelier nourricier du symposium international que nous allons organiser en 2025 », a précisé Djély Samoura.
Dans la même veine, il fait remarquer que ledit symposium sera l’occasion pour les organisateurs de rendre un hommage mérité aux panafricanistes venus aider la jeune République guinéenne: « …les grands poètes comme David Diop, Birago Diop, Béhanzin, Joseph Ki-zerbo et tant d’autres. »
De son côté, l’universitaire et fonctionnaire international à la retraite, Mohamed Fofana de faire savoir sa satisfaction: « la génération qui nous a donné l’indépendance a été une génération très audacieuse. À l’époque, on ne pouvait pas penser d’une rupture avec le colonisateur de la façon dont ça s’est passé en Guinée. Alors-là, il fallait être prévoyant, être, un combattant pour prendre cette position par rapport à la colonisation; dire non à l’époque à De Gaulle était alors une audace en une aucune autre comparable », a d’emblée souligné Mohamed Fofana.
« Je suis satisfait de cet atelier, à travers  le doyen Doukouré, j’ai beaucoup appris, Djély Samoura, monsieur Sow qui sont pleins d’expériences. J’apprends, c’est très enrichissant », a ajouté le fonctionnaire international.
Le Directeur exécutif de l’Ong CECIDE, Aboubacar Diallo a, quant à lui fait savoir que son organisme une est institution partenaire du Centre Kuruganfuga pour la Paix, initiateur dudit symposium.
« L’objectif visé par cet atelier, c’est de faire connaître les oeuvres de ces intellectuels qu’on appelle les internationalistes. « Ces derniers constatant, le vide que la colonisation a laissé, ces intellectuels sont venus à un moment où, la République de Guinée avait besoin de soutien. Donc nous sommes en train de travailler afin de rendre un hommage à ces internationalistes qui ont décidé de venir volontairement aidé la Guinée à relever le défi. Et il faut dire que leur contribution a été immense, puisqu’à la fin de la révolution qui a incarné ce système-là, la Guinée avait une balance de paiement excédentaire, chose qui est très rare en Afrique. Voir un pays que ces exportations soient plus élevées que les importations. C’est extraordinaire. Quand le président Ahmed Sékou Touré décédait, nous étions à une situation excédentaire de la balance de paiement. Et ça c’est grâce à l’accompagnement de ces intellectuels et parmi ceux-là qui nous ont particulièrement aidé, il faut compter le Togo qui a envoyé des intellectuels ici; le Libéria qui a envoyé une assistance financière. Il faut compter même sur les États-Unis qui étaient amis, la Chine, la Russie, tous ces pays ont supporté la Guinée dans son processus du développement, après avoir dit non à la France », a rappelé Aboubacar Diallo.
L’acteur de la société civile guinéenne de profiter de l’occasion pour faire des  recommandations notamment à l’endroit du gouvernement de la transition: « de s’associer à ce mouvement, puisque ce cadre-là n’est qu’un cadre de lancement des débats, il doit-être prolongé pour très longtemps et la suite doit avoir lieu à Dabola en 2025. Et ce genre d’événement ne peut avoir lieu sans un accompagnement financier et matériel. C’est pourquoi je lance un appel aux autorités administratives de supporter cette action, puisque c’est une action qui vend la Guinée au-delà du fait que l’activité reconnaît la mémoire de ces illustres disparus qui sont venus aider la République de Guinée », a-t-il invité le gouvernement de la transition.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com