Conakry s’est réveillée dans la stupeur ce vendredi 17 octobre. Jeannette Mansaré, mère de quatre enfants et figure bienveillante de son quartier, a été tuée dans des circonstances tragiques à T5, sur la route de Prince. Elle se rendait sur le site d’un mariage qu’elle organisait, quand des individus ont tenté de lui arracher son sac à main alors qu’elle était passagère sur une moto. Déséquilibrée, elle a chuté sur la chaussée, où un véhicule 4×4 l’a mortellement percutée. Transportée en urgence, elle n’a pas survécu à ses blessures.
Jeannette était bien plus qu’une organisatrice d’événements : elle incarnait l’entraide et la solidarité. Sa disparition laisse une famille brisée, un mari effondré, et quatre enfants orphelins, dont le plus jeune ne sait même pas encore dire « bonjour ». Elle était aussi l’espoir des mariés, pour qui elle préparait un jour de fête. « Elle était une femme de cœur, toujours prête à aider. Ce drame est incompréhensible », témoigne une proche, bouleversée.
Ce drame relance une fois de plus le débat sur l’insécurité chronique dans plusieurs quartiers de Conakry. « Il ne faut pas attendre qu’un autre drame survienne pour agir », s’indigne un habitant. Manque de patrouilles, absence d’éclairage public, stratégie sécuritaire inexistante : les citoyens réclament des mesures concrètes.
L’émotion est vive, mais elle ne doit pas retomber dans l’oubli. La mort de Jeannette Mansaré ne peut être un fait divers de plus. Elle doit marquer un tournant. Pour que plus jamais, une mère ne meure en pleine rue, victime d’un système défaillant. Pour que plus jamais, l’insécurité ne soit une fatalité.
Binta Wann




































