« A la guerre comme à la guerre. » Cet adage colle mieux par rapport à ce que le corps magistral est en train de nous servir sur la place publique. Mais aussi, à un pas de là, le bras de fer du Barreau de Guinée. Le tout orchestré par le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright.
Ce commis de l’Etat, en tournée dans la cité bauxitique de Kakandé, s’est servi d’un plateau pour lâcher des flèches à l’encontre de ses pairs, (Association des magistrats de Guinée). Qui, faut-il le rappeler, a profité de l’occasion pour fustiger sa manière de fonctionner, le qualifiant de décadent, ce, devant les conseillers nationaux de la transition.
Comme, on pouvait s’y attendre, Charles Wright est monté au ring avec des gants. « …. tout magistrat, qui va être suspendu, dont la faute professionnelle sera avérée, il ne recevra plus son salaire », a d’office laissé entendre le ministre de la Justice et des droits de l’homme.
Puis d’ajouter avec véhémence: « Je suis formel là-dessus. On ne peut pas continuer cela. Il faut que le Conseil supérieur de la magistrature joue son rôle », a-t-il indiqué.
Pour rappel, cette sortie de Charles Wright a eu lieu lors de la cérémonie d’inhumation de Mansour Bah, ce mardi 13 juin dans le village de Tabondeyah, sous-préfecture de Kolabouyi, dans Boké. Ce dernier a trouvé la mort en prison, le 2 juin dernier.
Alphonse Charles Wright a-t-il les coudées franches pour assouvir son dessein? Ceux qui lisent et interprètent les textes de loi, pourront sûrement nous éclairer davantage.
Pour le moment, nous devrions ouvrir cette autre brèche: « le Conseil supérieur de la magistrature dont-il a fait cas, va-t-il suivre le claquement des doigts du garde des Sceaux? Afin de lui permettre de pouvoir martyriser ses propres pairs financièrement.
Les observateurs qui contempleront cet autre front qui se déssine à l’horizon vont le savoir.
Sion Tônkô pour Billetdujour.com