« La chance est la faculté de saisir les bonnes occasions. » Le secrétaire général de l’Association des magistrats de Guinée, Abdoulaye Israël Kpogomou a-t-il médité cette citation de Douglas Macarthur afin de saisir l’occasion pour donner un coup de chiffon sur le tableau de bord du garde des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright. C’est du moins ce qu’on puisse dire ou écrire.
Au nom de l’Association des magistrats de Guinée, Kpogomou a profité de son temps de speech sur le débat constitutionnel au Conseil national de la transition pour peindre en noire la manière dont faire du ministre Wright.
Pour le secrétaire général de l’AMG, le ministre de la Justice est en train de mener sa propre transition dans cette transition, avec la théâtralisation, la désacralisation, la banalisation et l’instrumentalisation de la justice à travers des actes qui sont contraires au discours de prise de pouvoir par le CNRD. Des publications intempestives des actes de poursuites en occurrence des injonctions ainsi que des actes administratifs en occurrence des arrêtés de suspension des magistrats sur les réseaux sociaux au mépris de la loi, la volonté de traumatiser les magistrats, de les humilier… », a martelé avec véhémence Israël Kpogomou.
Et de prévenir que ce sont des indicateurs sérieux qui doivent alerter les autorités de la transition sur la volonté du garde des sceaux, de réécrire l’histoire de la justice guinéenne. « L’AMG dénonce les persécutions, les menaces et les chantages effectués contre les magistrats par le garde des Sceaux et interpelle les autorités de la transition, sur l’atmosphère délétère et le malaise profond qui règne actuellement au sein de la justice guinéenne. L’AMG est préoccupée par le silence coupable des institutions de la République en particulier le CNT, dont le président a été un acteur important de l’adoption de la loi 054 portant statut des magistrats, interpelle respectueusement ce dernier à œuvrer aux côtés de monsieur le président de la transition, pour sauver la justice qui est actuellement au bord du gouffre », a-t-il lancé dans le visage du président du CNT.
Ce dernier l’a aussitôt interrompu en ces termes: « Ce n’est pas un endroit de règlement de compte, mais plutôt de propositions pour la nouvelle Constitution », a laissé entendre Dansa Kourouma
Le message passé, il reste à savoir s’il est tombé dans de bonnes oreilles.
Sion Tônkô pour Billetdujour.com