Le portefeuille du département de la justice et des droits de l’homme vient de connaître la troisième nomination. Une instabilité, qui laisse libre cours à des spéculations, mais aussi des interrogations, qui restent pour le moment sans réponse. Qu’est-ce qui explique cette instabilité? Force-t-on la boussole à s’orienter dans une direction non conforme? La compétence des hommes serait-elle la cause? 
Pour rappel, Fatoumata Yarie Soumah  qui a été portée à la tête de ce département, quelques mois plus tard, le 31 décembre 2021, se voyait débarquer du navire du gouvernement de la transition, pour dit-on faute lourde. Elle a été remplacée, par son subalterne, secrétaire général dudit département, Me Alain Moriba Koné. Au bout du jour, des révélations, nous avaient permis par la suite de savoir, que le machin de la justice, dont on nous a tant clamé, comme la panacée pour la réussite de la transition, est quelque peu altérée par le remplacement de la Garde des sceaux. Et pourtant, cette boussole nous a-t-on dit au lendemain du renversement d’Alpha Condé, serait celle qui orienterait les Guinéens, visiblement, elle a dû perdre ses repères en espace de dix mois.
Une thèse partagée par bon nombre d’observateurs, pour eux, la boussole de la transition Guinée n’est plus une boussole universelle, qui s’oriente de façon indépendante. Ces derniers estiment toujours que les porteurs de treillis forceraient l’aiguille de ladite boussole, c’est la raison pour laquelle, ils titubent, au grand dam du peuple de Guinée. Qui faut-il, le souligner, manifeste ardemment le désir de ne plus vivre une énième coup de force au sein de son palais présidentiel.
Le 8 juillet dernier, alors que certains Guinéens s’apprêtaient à fêter la Tabaski, Me Koné a son tour été limogeagé, sans motif, cette fois-ci. Est-ce l’émoi qu’a suscité l’arrestation musclée des activistes du Front national pour la défense de la Constitution, FNDC ou bien le communiqué, que ce dernier aurait  signé, ne partageant pas la méthode employée par les agents de la police, ou bien encore, il n’aurait pas satisfait les attentes du CNRD. En tout cas, des jours qui vont suivre nous permettrons de déchiffrer les non-dits de ce limogeage.
Le nouveau promu de la chancellerie guinéenne, le désormais ancien Procureur général, près de la Cour d’appel, Alphonse Charles Wright. D’aucuns estiment qu’il ne terminera pas la transition avec le gouvernement du Colonel Mamadi Doumbouya. Ils estiment que sa nomination est un simple jeu de dames. Ils renforcent leurs arguments en ces termes: l’exécutif ne pouvant pas limoger un magistrat sans l’aval du Conseil supérieur de la magistrature, il a préféré dans un premier, le nommé quelque part, avant de pouvoir, remercier le jeune et  turbulent magistrat comme un citron pressé. Certains indiscrétions laissent entendre, qu’au sein des membres du Comité national pour le rassemblement et le développement, Wright dérange la grande muette, et sape le moral des agents des services de sécurité qui se plaisaient de poser des actes n’ont conformes aux droits de l’homme. En dépit des agissements parfois disproportionnés, beaucoup tout de même, ont salué le travail du Procureur général, près de la Cour d’appel de Conakry, son passage a permis de mettre dans les rangs des brebis galeuses, au sein des rangs des officiers de la police judiciaire, en passant par les commissariats ou escadrons. Wright a osé même, rappeler à l’ordre, le puissant homme de la gendarmerie: le colonel Balla Samoura, Haut commandant de la gendarmerie nationale. Le nouveau garde des sceaux, aura-t-il la même fougue, des excès parfois incontrôlés. Ceci, est une page que le tumultueux, Alphonse Charles Wright va désormais écrire.
Pour le moment, chers lecteurs observons.
A-Mantcho Gnôpon pour Billetdujour.com