A l’instar des pays du monde, le gouvernement guinéen à travers l’Agence nationale de la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance de la présidence de la République a célébré la journée internationale de la lutte contre la corruption : le 9 décembre, décrété par les Nations Unies. Pour ce faire, l’Agence chargée de cette lutte a ciblé les établissements scolaires, afin de pouvoir sensibiliser les élèves sur les méfaits de ce fléau.

Deux établissements scolaires de la commune de Matoto : collège moderne de Dabompa et le lycée Ahmed Sékou Touré de Yimbaya ont accueillis l’équipe mixte de la lutte contre lutte corruption.
Pour la circonstance, le Vérificateur général de la République, Dr Joseph Tôgna Doré de relever que la corruption est partout dans les marchés, les hôpitaux, mais aussi dans les écoles. « Lorsqu’un élève veut passer en classe supérieur, en utilisant des voies détournées, en payant de l’argent à un enseignant pour lui donner des notes qu’ils ne méritent pas, cela est une corruption. Lorsqu’un enseignant qui veut les avantages d’une jeune fille, lui promet des notes, bien qu’il ne mérite pas, en l’abusant sexuellement, ça aussi, c’est la corruption. Ces pratiques sont dans les écoles, vous devez barrer la route contre la corruption. Nous devons ensemble, barrer la route à la corruption.
La corruption étouffe les talents, lorsqu’un parent aide son fils en fin d’année, en payant de l’argent aux enseignants pour passer en classe supérieur. C’est de la corruption et cela compromet l’avenir d’un enfant. Je vais donc vous inviter au travail à l’école », a déclaré Dr Doré.

De son côté, Elimane Camara, de l’Agence nationale de lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance de faire remarquer aux élèves que la corruption est un fléau mondial qui fait des ravages dans tous les pays du monde, empêchant ainsi leur développement : « lorsque la corruption atteint un certain seuil dans un pays, dites-vous que cette société est malade. Donc il faut tout faire pour éviter la corruption », a conseillé le cadre l’ANLC-PBG.
Puis de poursuivre que cette année, leur institution en collaboration avec le ministère de l’enseignement pré-université et de l’alphabétisation a accepté de venir célébrer la journée internationale contre la corruption dans les écoles.
« C’est pour que vous les élèves, vous soyez une génération débarrassée de la corruption, parce que personne ne peut dire qu’il ne voit pas les méfaits de la corruption dans notre société. Donc c’est pour faire sortir les méfaits de cette corruption en Guinée, mais singulièrement dans le système éducatif que nous avons accepté de venir auprès de vous, afin qu’ensemble, nous combattions ce fléau qui détruit notre société », a déclaré Elie Camara.

Le Secrétaire exécutif adjoint de l’ANLC-PBG, Mohamed Konaté a, pour sa part, indiqué que les raisons pour eux, à être dans les établissements scolaires ne sont autres chose que : « on peut estimer que la corruption se trouve présentement au niveau central du gouvernement. Donc pour nous, il est temps de venir sensibiliser les élèves, parce qu’ils sont l’avenir de demain. Ils sont appelés un jour à gérer les biens de l’Etat. L’ANLC pense que, c’est maintenant qu’il faut les sensibiliser, afin qu’ils bannissent la corruption dans leur comportement, notamment dans les achats des notes. »
Richard Tamoné pour Billetdujour.com