Londres est confrontée au « Noël le plus dur depuis la guerre ». C’est par ces mots que Sadiq Khan, le maire de la ville, a qualifié samedi le nouveau tour de vis édicté par le gouvernement britannique. Boris Johnson, le Premier ministre, a en effet porté un coup de grâce aux retrouvailles de fin d’année, optant pour un reconfinement de la capitale mais aussi du sud-est de l’Angleterre. En cause ? Une mutation du virus, aux contours encore flous.
Une « variante » qui compte 23 changements
Cette variante, qui serait apparue mi-septembre à Londres ou dans le Kent (sud-est), était à l’origine de 62% des contaminations enregistrées à Londres en décembre et de 43% dans le sud-est, bien plus qu’à la mi-novembre. Selon le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance, cette variante contient 23 changements par rapport au virus désormais bien connu des chercheurs. Il s’agit d’un « nombre inhabituellement grand », beaucoup étant « associés aux changements dans la protéine que le virus fabrique » et « à la manière dont le virus se lie aux cellules ou les pénètre », précise-t-il.
Après la découverte d’un cas de contamination par cette variante aux Pays-Bas, « au début de décembre » selon le ministère néerlandais de la Santé, le gouvernement de Mark Rutte a annoncé la suspension dès dimanche de tous les vols de passagers en provenance du Royaume-Uni. Une décision également prise par la Belgique tandis que l’Allemagne a indiqué qu’elle envisageait « sérieusement » d’en faire de même.
Bien plus contagieuse
Selon Patrick Vallance, cette nouvelle variante « se propage rapidement », et devient aussi la forme « dominante », ayant entraîné « une très forte hausse » des hospitalisations en décembre. Pas d’inquiétude outre mesure cependant : s’en référant aux scientifiques, le conseiller gouvernemental assure que les vaccins continuent d’offrir une réponse « adéquate ».
Ce que le gouvernement allemand a confirmé ce dimanche soir, en annonçant que les experts de l’Union européenne étaient arrivés à la conclusion que les vaccins actuels restaient efficaces face à la nouvelle variante.
Déjà d’autres mutations
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