L’acte s’est produit devant le procureur de la République, près du tribunal de première instance de Coyah et du président de ladite juridiction. Ces derniers étaient sur les lieux pour une affaire domaniale qui oppose plusieurs citoyens de la localité à Sékou Camara. Ce dernier aurait démoli les concessions d’une trentaine familles. Après plusieurs séances de jugement au TPI de Coyah. 
Ce vendredi, le tribunal a fait un transport judiciaire. Mais contre toute attente, les autorités judiciaires qui relèvent de la Cour d’appel de Conakry, au lieu de saisir du bien fondé de l’acte qu’ils posent, ce, devant des objectifs des caméras, ont au contraire fait montre d’une hostilité sans commune mesure à l’encontre des reporters d’images de Hadafo médias et de Ledjely Tv. « C’est le procureur de la République de Coyah, censé protéger les citoyens, qui a intimé ses gardes de me brutaliter. Il m’a dit d’arrêter de filmer et j’ai aussitôt arrêté. Puis il m’a dit rendre ma camera, je lui ai dit que c’est mon outil de travail. Du coup, ses gardes se sont jetés sur moi, un d’eux a violemment retiré ma camera et l’autre  m’a roué de coups. C’est dans ce tohu-bohu que le procureur au lieu de dire à ses gardes d’arrêter, c’est plutôt vers moi qu’il est venu décharger sa colère et ses gardes m’injuriaient. Ils ont confisqué ma caméra durant plusieurs heures, m’empêchant ainsi de faire mon travail », nous a confié Lamine Kaba reporter de Hadafo médias.
Comme si, ça ne suffit pas, les mêmes gardes sont allés porter mains encore sur le reporter d’images de Ledjely Tv, Michel Ouamouno. « Quelques heures après avoir roué de coups à Lamine Kaba. Les mêmes policiers armes au point, se sont transportés vers moi et ils m’ont demandé d’effacer les images. Je n’ai pas accepté, ils ont voulu m’amener de force. Mais comme j’ai insisté, ils m’ont finalement dit d’aller auprès du procureur. Après explications, ce dernier a ordonné de me laisser », a expliqué notre confrère de Ledjely Tv.
Manifestation l’observance de la liberté d’expression, pour ne pas dire de la presse a de beaux jours devant elle. Parce que ceux qui sont censés à même de promouvoir et à faire observer cet état de fait, sont les premiers à la bafouée. (Autorité judiciaire, police).
« Quand la liberté d’expression est en danger, tous nos droits sont en danger », dit-on.
A-Mantcho pour Billetdujour.com