Le feuilleton judiciaire de la libération ou non de l’ancien ministre du régime déchu, Mohamed Diané continue d’amuser la galerie, surtout au sein des hommes en blouse noire, (avocats).
Ce mercredi 01 août 2023, par exemple, les avocats des deux parties chacun a tenté de tirer le draq de son côté.
« Nous avons requis les services d’un huissier de justice à l’effet d’adresser un commandement au procureur spécial pour faire libérer immédiatement Dr Mohamed Diané, parce que c’est une demande de justice dont on demande l’exécution », a introduit l’un des conseils du prévenu de la Cour de répression des infractions économiques et financières, (CRIEF), Mohamed Diané.
Me Almamy Samory Traoré de préciser que ledit arrêt de justice a eu bel et bien lieu. « Ça signifie que la décision qui a été rendue par la chambre spéciale doit-être exécutée. Alors nous attendons dans les heures qui suivent que le parquet puisse mettre à l’exécution l’arrêt qui a été rendu. A défaut de quoi, nous allons considérer que notre client est en détention arbitraire. Et nous allons bien entendu, tirer les conséquences de cet état de fait », a déclaré Me Almamy Samory Traoré.
Puis de renchérir que c’est une décision qui doit être exécutée obligatoirement: « si ce n’est pas fait, nous allons considérer que monsieur le procureur abuse de son autorité. Il refuse d’exécuter la loi et en pareille circonstance, c’est une faute », a-t-il conclu.
L’avocat qui représente l’Etat dans cette procédure, Me Antoine Pépé Lama a une autre lecture dudit dossier: « Nous avons reçu le même acte, mais nous ne comprenons pas la motivation réelle qui soutend un tel comportement…. La cour suprême est partie d’un raisonnement, quand on ne se trouve pas dans le dispositif, on peut se retourner dans le raisonnement pour comprendre le sens et l’arrêt qui a été prononcé. Je viens de vous lire le raisonnement, qui vous dit que l’affaire étant pendante devant la chambre de jugement de la CRIEF et que les débats ayant sérieusement avancés, il n’y a pas lieu de statuer sur la demande de mise en liberté par la cour suprême. Depuis les heures, nous ne partageons pas la même interprétation que les avocats de défense de Dr Mohamed Diané », a laissé entendre le conseil de l’Etat guinéen.
Tchotcho pour Billetdujour.com