La culture en serre, aussi appelée serriculture,  consiste à faire pousser des végétaux à l’intérieur de constructions de verre ou de plastique, dotées d’un système d’irrigation, de chauffage et de ventilation. 
L’environnement y est contrôlé pour favoriser la croissance des fruits et des légumes.
L‘agriculture et l’élevage représentent les deux poumons de l’économie guinéenne et contribuent respectivement au PIB à hauteur de 11,4% et 3%. Ces deux secteurs emploient environ 80% de la population dont la majorité est constituée de femmes et de jeunes du milieu rural.
A Sonfonia, là où la campagne agricole 2023-2024 a été lancée, près de 10.000 mètres carrés de terre agricole sont exploités sous serre par un groupement de femmes maraichères. Malgré leur bonne volonté et une chaîne de production bien huilée, les quantités de légumes produites ne reflètent pas les réelles capacités du site.
La  République de Guinée est considérée comme un géant agricole endormi. La technologie et les équipements inadaptés et les pratiques entrainant parfois la dégradation des sols expliquent, selon le responsable, en partie le sommeil dans lequel ce secteur est toujours plongé. Le recours à la culture sous serre pourrait constituer donc un stimulant qui donnerait du tonus à l’horticulture du pays.
A Sonfonia, se trouve, sans doute, la plus grande installation de serres agricoles de Conakry. Sur ce site près de dix serres, de 1.000 mètres carrés chacune sont implantées, selon cet ingénieur agronome.
Pour Abdoul Karim Bangoura, ces zones dédiées à l’horticulture, propriétés de l’Etat guinéen, sont confiées à des particuliers, des groupements ou ONG. Si ces sites sont exploités comme il se doit, en une année, on peut faire deux ou trois récoltes.  » Si vous plantez des produits, la récolte se chiffre en tonnes. Par contre, en plein champ, il faudra compter avec les insectes  qui nuisent à la récolte et compter les vols. Mais à l’intérieur des serres, en plus de la sécurité, la maturation est rapide et la récolte abondante. »
Le recours à la culture sous serre pourrait constituer un stimulant qui donnerait du tonus à l’horticulture fu pays. Explique t-il,
« Il existe deux principaux types de serres :les serres chapelles et les serres tunnels. Il existe également des serres dites ’’serres châssis ’’ destinées à la petite production
En faisant barrage au gel et à la neige, la serre accueille vos plantes peu rustiques pour leur hivernage. Elle protège également vos cultures de la pluie et des vents forts, qui risquent de les endommager.
On nous a toujours fait des promesses, qui  n’ont jamais été réalisées. C’est l’ancien ministre de l’agriculture, Nagnalen Barry qui a favorisé l’électrification, mais juste au niveau de la rentrée des serres. »
L’ingénieur Abdoul Karim Bangoura revient sur des difficultés rencontrées
« Nous avons été victimes du vol de tous les matériels internes des différents verres. Il rete des matériels, mais il ne sont pas connectés au courant. Donc, depuis ça.
J’invite les autorités à nous venir en aide pour mettre en marche ces serres. Ainsi, nous pourrons satisfaire plusieurs marchés et supers marchés en légumes frais, si la production est très bien suivie. » A la question de savoir, quels autres avantages offre l’agriculture sous serre , l’ingénieur  soutien : « c’est une agriculture contrôlée. On peut prévoir qu’on peut produire 4.000 tonnes par récoltes. Pour les cultures maraichères externes, on ne peut pas contrôler l’invasion des insectes  ainsi que les maladies. Cela va jouer sur le rendement.
Ici, notre appel envers les autorités, c’est de nous aider à réaliser le rêve de l’Afrique en général, particulièrement de la Guinée. »
Horoya.net