A l’instar de la communauté internationale, la Guinée a célébré le 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes. Ce mercredi, au Palais du peuple et comme ça été toujours, l’occasion a permis de faire un bilan sur la situation des femmes. Et, traditionnellement, les femmes et autres activistes fêtent les victoires, les acquis et font entendre leurs revendications pour une amélioration de la situation de la gent féminine. Interrogée par un de nos reporter, Madame Koivogui Dorcas Nèma Dione, Conseillère au sein du Conseil national de la Transition (CNT) est revenue sur les grandes lignes de cette célébration et ce que devrait être fait.

D’entrée, la Conseillère du CNT a indiqué que cette Journée est une occasion pour rappeler à l’humanité, à nos communautés, autorités, la société civile, les politiques que la femme a les mêmes droits que les hommes. « Nous avons tous droit à la vie, la santé, la protection, l’éducation,… Mais des pesanteurs socio-culturelles font que les droits des femmes ne sont pas tout à fait respectés », a-t-elle situé.

Les femmes doivent améliorer la façon de célébrer cette fête pour qu’elles soient beaucoup plus entendues, a-t-elle ajouté. « Pas seulement pour porter des grands boubous, venir chanter et danser. Mais venir relever les préoccupations majeures surtout des femmes handicapées, du monde rural bref toutes les femmes dans les différents secteurs… », a-t-elle signifié.

Aujourd’hui, les autorités de la Transition, le CNRD, le Gouvernement sans oublier le CNT font assez d’efforts pour une meilleure condition de vie des femmes  Ils sont à féliciter. « Des promotions sont accordées aux femmes. Je rappelle déjà, au sein du CNT, la représentativité des femmes est plus de 30% et elles occupent beaucoup de postes de responsabilité. Il y a  aussi un grand nombre dans le Gouvernement, l’administration publique et la ville de Conakry est commandée par une femme. Tous ces actes sont salutaires et historiques. Un autre appui important est la mise en place d’une politique pour soutenir et assurer une autonomisation des femmes à travers l’apprentissage des petits métiers, des subventions pour celles qui sont dans l’agriculture, entreprenariat », a cité Madame Koivogui.

Parlant de la représentativité,  notre Conseillère  souhaite qu’elle soit un jour 50/50. « Nous avons plein espoir que dans la nouvelle Constitution, toutes nos préoccupations serons prises en compte. Notamment renforcer par exemple les instruments juridiques qui protègent les droits des femmes », a formulé Madame Koivogui Dorcas Nèma

Lançant un appel, notre Conseillère demande aux Guinéennes de s’approprier de leurs droits. « Parce que si tu ne connais pas ton droit, tu ne peux le défendre, le réclamer. Nous réclamons aux partis politiques à un bon positionnement des femmes sur les listes électorales. Nous souhaitons que les populations sachent que le viol et toutes autres formes de violence sont condamnées par la loi guinéenne et qu’elles s’investissent dans le combat  de leadership… », a-t-elle noté.

A rappeler que le thème de cette année est « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». « Ce thème est associé au thème prioritaire de la 67e session de la Commission de la condition de la femme (CSW-67), à savoir « L’innovation, le changement technologique et l’éducation à l’ère du numérique pour réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.

Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com