
Au terme de la messe de Requiem du pape Benoît XVI, nous avons été marqués par le grand silence, la grande méditation silencieuse et la rencontre silencieuse entre le saint Père et le pape émérite dans le cercueil. Ce moment a remplacé les grandes invocations spirituelles à la fin de la messe de requiem d’un pape faites par les Eglises de rite latin et celles de rite oriental pour demander à Dieu un nouveau pape.
Ce silence parlant symbolise l’origine de la théologie et sa grande expression. Tout part du silence et tout se termine dans le silence et c’est dans ce silence éternel que la théologie devient contemplation. C’est en ce sens que la mort devient un lieu théologique, un lieu de rencontre simple où dans le dépouillement total on médite sur la vérité recherchée dans la rencontre de la Vérité éternelle et absolue. Dans ce cercueil est couché celui qui a écrit plus de 100 livres et articles, celui qui par son audace nous rappelle et rappellera par ses réflexions les fondamentaux de notre foi qui sont la fidélité à la Bible et à la grande Tradition. Il nous a rappelés que la foi ne se trouve pas dans nos petites imaginations et interprétations, la foi c’est transmettre ce qu’on a reçu. La foi ce n’est pas tomber dans la mode, ce n’est pas suivre l’aujourd’hui.

C’est l’aujourd’hui qui suit l’Eglise, et non l’Eglise qui suit l’aujourd’hui, ce sont nos imaginations qui suivent l’Eglise et non l’Eglise qui suit nos imaginations et herméneutiques. L’Eglise ne suit pas les visions, ce sont les visions et charismes qui suivent l’Eglise là où elle va, l’Eglise ne suit pas les applaudissements, ce sont les applaudissements qui suivent l’Eglise, parce que l’Eglise annonce et porte le Dieu trinitaire, c’est elle qui nous dit clairement ce qu’est dit. Celui qui est étendu dans ce cercueil simple et qui a reçu des obsèques simples rassemblant les catholiques de tous les rites, celui-là a eu l’audace dans ce monde sans audace, oui il a eu cette audace de dire que nous ne devons pas mettre notre espérance uniquement dans le progrès, dans la science parce que toutes les idéologies commencent par l’exaltation et s’éteignent parce que l’homme qu’elles prétendent sauver devient leur objet de sacrifices : le marxisme, la démocratie, le communisme, le capitalisme, l’ONU et toutes les structures qui ont tué Dieu pour diviniser l’homme ont à la fin fait plus de mal à l’homme qu’ils prétendaient sauver. Voilà pourquoi, cet homme, ce pape émérite couché dans ce cercueil simple a eu le courage dans ce monde sans courage, de dire clairement que c’est en Jésus seul que nous devons mettre notre espérance parce qu’un monde sans Dieu, est un monde vide de sens, rempli de verbiages, de beaucoup de discours sur l’homme sans que tout homme et tout l’homme soientt au centre du bonheur promis.
Au nom de l’orgueil du progrès scientifique, les Institutions, organismes et courants de pensée qui ont promis donner du pain au monde sans Dieu, n’ont pas pu transformer les pierres en pain, mais ces structures ont donné des pierres à la place du pain alors que le Christ lui, au lieu de transformer les pierres en pain comme voulu le tentateur, est devenu lui-même le pain pour le salut du l’homme, il est devenu un pain qui nourrit le corps et l’âme.
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Père Marius Hervé Djadji
Prêtre du diocèse de Yopougon
Professeur de théologie dogmatique
Contact: lajoiedeprier.nguessan@yahoo.fr