A la suite des évènements malheureux survenus à Macenta au sujet de l’inauguration de la résidence du patriarche du 26 au 27 décembre 2020 faisant des morts et blessés , des jeunes ressortissants de cette préfecture résidents à Conakry ont livré une déclaration. A la maison des journalistes sise à Kipé, ces derniers à travers Benjamin Béavogui qui a porté leur voix ont indiqué que les violences dans leurs localités ont entrainé vingt-deux (22) morts et de nombreux blessés ainsi que des dégâts matériels importants. « Nous, jeunes Loma de Macenta résident à Conakry, regrettons de tels actes de barbarie. Nous adressons nos Condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et souhaitons un rétablissement rapide aux blessés », a-t-il introduit.
Cependant, poursuit-il, nous contestons un paradoxe à Macenta. « Une communauté qui revendique le statut de fondateur d’une ville où ses arrières parents ont été accueillis avec hospitalité.
Par méconnaissance de l’histoire générale de la Guinée qui reconnait le statut d’autochtones aux peuples de la forêt dont les Toma ou Loma à Macenta , les Kpélè à Nzérékoré, les Könö à Lola, les Manon à Yomou et les Kissi à Guéckédou et Kissidougou, ces personnes continuent de propager des conte vérités. »
Selon Béavogui, les Toma se sont d’abord sédentarisés en pays Kouranko et Kissi actuels vers 1570-1600 <15701600> avant de descendre en trois vagues successives vers Macenta où ils n’ont trouvé sur les lieux aucune espèce de vie humaine avant de rencontrer les Kpélè à l’Est. « On parle de Malinké et de Konianikė au Nord de Macenta. Les Konianiké y avaient formé un royaume en 1864 notamment à Kouankan.
La Tombe du Fondateur de Macenta, Massa KOVOGUI existe. La marque de la langue toma sur le nom de la ville (Massata devenu par déformation Macenta), les collines et plateaux environnant la commune urbaine de Macenta nommés en toma(Kpainghizé), Woko, Woloto, Kalivassa, etc.) et les cours d’ eau (Zézinada, Wonigba,
Zazazia, Bologo etc.) sont des preuves de la paternité du statut de fondateur de Macenta à la communauté loma. Le couplage du toma avec le koniaké , communauté allochtone loma a accueillie à Macenta sont des preuves tangibles de l’hospitalité légendaire des Tomas que les soi-disant intellectuels veulent falsifier. »
C’est pourquoi, Benjamin Béavogui a soutenu qu’ on ne confond pas la création d’une organisation à la création d’un Village. « En attendant la réponse de la communauté loma, les jeunes loma de Macenta résident à Conakry, mettent en garde ces personnes contre toute falsification de l’histoire de la fondation de Macenta. Quant à la fondation du village de Massata (Macenta), nous invitons fraternellement la communauté Toma-Manian à une confrontation intellectuelle pour élucider l’appartenance de la paternité de la ville de Macenta.»
Et de conclure : « Nous invitons les jeunes de la Guinée forestière et des autres régions du pays à signer un pacte de paix et de développement pour freiner le repli identitaire en Guinée.
Nous encourageons I’Etat à poursuivre l’enquête déjà ouverte et à accélérer la procédure judiciaire concernant les personnes arrêtées dans cette tragique affaire afin de libérer les innocents et d’établir la vérité historique de la fondation de Macenta.»
Amirou Kanté pour Billetdujour.com