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C’est une bonne nouvelle pour les Guinéens en général et les producteurs du manioc en particulier. Bientôt, une transformation industrielle du manioc sera possible à Conakry et à l’intérieur du pays. Le protocole d’accord vient d’être signé ce jeudi 22 décembre 2022, à Conakry, entre la Société Coopérative Ouvrière de Développement Agroalimentaire et Artisanal (SCODAA-GIE) et le GROUP-TIAST Guinée. L’objectif visé est que 1500 personnes de chaque préfecture puissent être impactées par les revenus de la culture de manioc afin d’être autonomes, émancipées et favoriser l’éradication de la faim et de la pauvreté pour un développement durable….

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Dans son discours de circonstance, la présidente du Conseil d’Administration de la SCODAA-GIE, Madame Traoré Hadja Naye N’Diaye Diao a rappelé que la Société Coopérative Ouvrière de Développement Agroalimentaire et Artisanal (SCODAA-GIE), de par sa conceptualisation, est une faitière, à but lucratif, créatrice d’opportunités d’emploi en faveur des femmes et jeunes vivant en milieu rural et urbain. « Notre faitière a réussi à se faire une place de choix sur l’ensemble du territoire national couvrant ainsi les quatre régions naturelles et comptant, à ce jour, plus de 60 000 membres, tous secteurs d’activités confondus, dont la principale activité reste l’agriculture », a-t-elle signifié.

Des projections…, la PCA de la SCODAA-GIE de confier qu’il est envisagé d’étendre et mettre en valeur dans chaque préfecture et construire cinquante (50) groupements constitués de trente (30) membres par communautés rurales. « Chacune d’elle aura la charge d’exploiter une dizaine d’Hectares de culture de manioc, qui, à la récolte, va leur permettre d’obtenir une production de 250 tonnes de manioc. En conséquence, la coopérative rassure du rachat de la production de manioc à la fin de chaque cycle de récolte.

A ce titre, la coopérative qui s’engage à fournir aux groupements en intrants ou labours tels que (tracteurs, grillages, forages) pour leurs productions », a-t-elle fait savoir.

Des atouts, …

« A la signature de leurs adhésions, ces montants leur seront signifiés moyennant la signature d’un engagement dûment signé par les intéressés. La capacité de l’usine sera de 15 mille tonnes l’année. L’objectif escompté de la coopérative est que 1500 personnes de chaque préfecture puissent être impactés par les revenus de la culture de manioc, chose qui peut les rendre autonomes, émancipées et favoriser l’éradication de la faim et de la pauvreté pour un développement durable. Le GROUP TIAST a une majorité de 80 % tandis que la Société Coopérative Ouvrière de Développement Agroalimentaire et Artisanal (SCODAA-GIE) est majoritaire à 20% ».

Des sollicitations, …

« Nous sollicitons le soutien du GROUP TIAST pour que la SCODAA-GIE, puisse réussir sa campagne pour la mise en valeur, dans chaque région administrative, 2500 hectares de culture de manioc. Pour ce faire, votre vision pour l’accompagnement des femmes et jeunes de Guinée trouvera définitivement sa solution à travers ce projet ambitieux qu’est la culture du manioc mondialement très en vogue par les temps qui courent », a expliqué Hadja Naye N’Diaye Diao.

 

De son côté, la directrice générale de Tiast Guinée, Tina Liu, a indiqué que cette collaboration réside dans le cadre de la collaboration technique et financière du Groupe SCODAA-GIE. « Nous comptons les accompagner à la hauteur de 80% pour financer l’usine. Eux, ce sont les 20 % qu’ils vont apporter. Mais également, les producteurs locaux seront accompagnés sur le plan technique pour la matière première qui nécessitera de la formation des travailleurs locaux, de la production du manioc en haut rendement pour ravitailler les différentes usines qui seront implantées dans les quatre régions naturelles du pays », a-t-elle situé.

Des attentes :

« Nous sommes accompagnants financiers et garants du marché de l’amidon que ces entreprises vont produire à travers notre accompagnement. Ça signifie que l’attente est déjà fructueuse. Parce qu’eux, ils vont produire suffisamment de manioc pour ravitailler les usines et nous allons garantir l’écoulement de cet amidon au niveau du marché international.  Je précise qu’il n’y aura pas que de l’amidon. Nous allons faire la farine panifiable, de manioc pour la fabrication du pain, il y aura aussi l’aliment de bétails, des farines et autres pâtisseries, », a-t-elle dit.

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Très heureuse de cette nouvelle aventure qu’elle qualifie de première en Guinée, la nouvelle présidente de la SCODAA-GE, Hadja Fatoumata Doumbouya a tout d’abord remercié la PCA de la SCODAA-GIE, Madame Traoré Hadja Naye N’Diaye Diao, ancienne présidente de ladite Coopérative qui a bien voulu la céder le poste de la présidence. Qu’elle en soit remerciée pour cette grandeur. Puis de poursuivre : « Cette cérémonie a un grand sens pour nous et l’ensemble des producteurs agricoles de la Guinée. « C’est vrai qu’on parle aujourd’hui de la valorisation du manioc, mais, c’est un long processus qui vient de commencer. Je pense que notre partenaire nous a lancé un défi. Il faut que la mobilisation suivie de la production et évidement avec le soutien de l’Etat que nous répondions aux demandes en matière première du GROUP-TIAST Guinée. C’est un don que la Guinée doit saisir et partager avec ses pairs de la sous-région », a-t-elle estimé.

Clôturant son intervention, Hadja Doumbouya, a lancé une invite à tous les Guinéens et Guinéennes, au gouvernement de soutenir et accompagner ce projet. « Cette initiative est venue dans notre pays pour alléger le travail du gouvernement. Nous remercions le GROUP-TIAST Guinée qui a placé sa confiance à notre Fédération et Coopérative grâce à notre PCA qui n’a ménagé aucun effort pour aboutir à cette signature de partenariat… ».

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Pour la suite, les responsables de la SCODAA-GIE projettent dans les prochains jours et semaines de faire des tournées dans les communes de Conakry et à l’intérieur du pays pour expliquer la portée de ce projet de la transformation industrielle du manioc et les retombés que la SCODAA-GIE et son partenaire le GROUP-TIAST Guinée voient déjà très positifs dans la création de l’emploi, l’autosuffisance alimentaire.

Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com