Ce jeudi, le camarade, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée, (SPPG), Sékou Jamal Pendessa a animé une conférence de la presse à l’ambassade des États-Unis en Guinée sur la « liberté de la presse : Condition de travail, évolution du projet de Convention collective en Guinée. »
D’entrée de jeu, le syndicaliste est revenu sur les dispositions à l’international de la liberté de la presse. Notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civilisés politiques…
Sur le plan continental, il a cité la Charte africaine de la démocratie des élections et de la gouvernance.
Au niveau national, il a fait remarquer bien que la Constitution qui garantissait la liberté de la presse ait été suspendue. Mais que la charte de la transition n’occulte pas cette disposition.
« Et donc la liberté de la presse est garantie dans notre pays, à travers des lois spécifiques comme la L02, sur la liberté de la presse, qui a partiellement dépénalisé les délits de presse. Vous avez la L027, qui est la loi sur le droit d’accès à l’information publique. Celle-là d’ailleurs est partie plus loin, parce qu’elle donne le droit, même à un simple citoyen d’écrire à n’importe quel ministère ou direction pour demander les informations ou des documents administratifs. Et la loi dit que l’entité à laquelle la demande a été adressée à l’obligation d’y répondre. Et si le service refuse de donner les informations sollicitées. Cette même loi, lui accorde des voies de recours au tribunal, mais aussi à la Commission d’accès à l’information publique, (CAIP), mais qui malheureusement existe que sur le papier, le médiateur de la République n’est pas en reste dans ce recours », a indiqué le secrétaire général du SPPG.
Puis de renchérir qu’il y a tout un mécanisme: « il suffit de consulter ces textes de lois pour comprendre que la législation, nous a gâté. A nous maintenant de veiller à ce qu’elles soient respectées », a-t-il ajouté.
Le modérateur, Alsény Sall, Chargé de communication de l’Organisation guinéenne des droits humains de son côté de saluer l’initiative: « Nous avons compris à travers cette conférence que nous avons une législation très bien fournie en matière de promotion de la presse », a déclaré Alsény Sall.
Le chargé de communication de l’OGDH a par ailleurs laissé entendre que le SPPG doit relever le défi de la vulgarisation des textes au sein même de la corporation des journalistes: « pour que les journalistes soient informés et sensibilisés sur la liberté de la presse… Il doit aussi continuer à travailler sur le respect de l’éthique et de la déontologique. Parce que si de l’autre côté, le SPPG se bat pour la liberté de la presse, il doit aussi se battre à assainir son environnement », a-t-il fait savoir.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com