Dans le souci de trouver un terrain d’entente  entre les politiques  et le pouvoir en place pour une transition réussie, un nouveau directoire de  la Commission de Suivi du Code de Bonne Conduite des Partis Politiques, (CSCBC) a été présenté aux hommes de medias. Ce directoire est composé de 9 membres issus des partis signataires ayant obtenu le grand nombre de conseillers communaux lors des élections locales de 2018 et ayant participé au moins à une élection nationale dépuis la date des premières signatures du code en 2008. La rencontre de ce jeudi 2 juin tenue à la maison de la presse sise à la Minière dans la commune de Dixinn était placée sous le thème : « Analyse de la situation socio-politique, interpellation des partis au respect des dispositions du code et présentation du nouveau directoire ». C’est un appui technique du National Democratic Institute, (NDI) sur financement de l’Agence américaine pour le développement international, (USAID).
Introduisant le porte-parole adjoint de la CSCBC, Amadou Sara Bah a confié  que le 12 février 2008, les partis politiques se sont engagés pour la première fois à signer un code de bonne conduite dans l’espace politique guinéenne.
Pour sa part, le porte-parole du Directoire national de la CSCBC, Mamadou Tahirou Bah a signifié que son entité suit avec une attention soutenue l’évolution de la situation socio-politique du pays dépuis la prise du pouvoir par le Comité National du Rassemblement pour le Développement, (CNRD) le 5 Septembre 2021. «Nous notons avec satisfaction la publication de la Charte de la transition et les efforts consentis dans la mise en place effective des organes de cette transition notamment: Le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD); le Président de la transition, le Gouvernement de la transition, le Conseil National de la transition, (CNT), les initiatives du Gouvemement visant la moralisation de la gestion des affaires
publique à travers la mise en place de la Cour des Répressions des Infractions Economiques et Financières, (CRIEF), l‘assainissement du fichier de la fonction publique, la récupération des domaines et biens de I’Etat,….», a-t-il cité.
 
Plus loin, le porte-parole de la CSCBC dit prendre acte des initiatives des autorités de la transition relatives à l’organisation des assises nationales sur toute l’étendue du teritoire national et dans certains pays, la mise en place d’un Cadre de concertation inclusif et la publication des dix étapes de la transition.
Si les efforts fournis sont louables,  poursuit M. Bah, la CSCBC déplore le fait que les manifestations publiques pacifiques soient interdites par un communiqué du CNRD en plus l’absence d’un large consensus sur la fixation de la durée de la transition et l’ensemble des dix étapes définies par les autorites.
 
Face à ces manquements signalés plus haut et en se fondant sur les dispositions du Code de bonne conduite des partis politiques,  la CSCBC recommande au CNRD de veiller au respect scrupuleux des dispositions de la charte de la Transition et continuer à recherecher un consensus large autour de la durée de la Transition conformément à l’article 77 qui dispose que: la durée de la transition sera fixée de commun accord entre les Forces vives de la nation et le Comité national pour le rassemblement pour le developpement ; réunir les garanties d’encadrement des manitestations, poursuivre les échanges avec la CEDEAO,…
Au Gouvernement de créer des conditions devant permettre le renforcement d’un climat de confiance entre Ies acteurs politiques conformément à l’article 1er du Code de bonne conduite des partis politiques en République de Guinee qui dispose de: «Promouvoir un esprit républicain par l’instauration d’un climat de confiance entre les partis politiques d’une part et entre les autorités compétentes et les partis politiques d’autres part, mettre en place un cadre de dialogue permanent ,…
Aux partis politiques de s’inscrire dans une logique de dialogue et d’entente pour défendre l’intérêt du peuple pendant cette période sensible de la transition, comme le recommande l’article 33 du code de bonne des partis politiques qui dispose: « Régler leurs différends par le dialogue, la concertation, la conciliation et la médiation avant de recourir à la justice s’il y a lieu »; s’inscrire dans une logique d’apaisement en assurant l’éducation civique des militants et sympathisants, continuer à respecter toutes les dispositions du code de bonne conduite des partis politiques avant, pendant et après les élections qui marqueront le retour à l’ordre constitutionnel.
 
A la société civile, d’observer sa mission d’écoute, d’alerte, de veille, de propositions et d’éducation civique des citoyens pendant cette période de Transition en conformité avec la charte de la société civile.
 
Aux Partenaires techniques et financiers, (PTE) de soutenir les réformes constitutionnelles, légales, institutionnelles et politiques pouvant contribuer à la crédibilisation des prochaines élections et à l’apaisement du climat politique autour de la Transition.
 
A rappeler  les débats ont été animés par les représentants des formations politiques du pays notamment : l’UFDG, le RPG arc-en-ciel,  le PEDN,  le PUP, le BL, et autres.
 
Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com