Quatre mois après que des pêcheurs artisanaux aient été victimes d’éruption cutanée. Manifestement, l’engouement que l’investigation avait suscité au départ de la part des autorités de la place est en train de s’estomper à petit feu. Au grand dam des victimes (pêcheurs artisanaux) qui s’impatientent d’être rétablis dans leur droit.
Une inertie que le secrétaire chargé des Affaires extérieures, de la communication et de l’information de la Fédération nationale des pêcheurs artisans de Guinée, Fodé Idrissa Kalo a dénoncé sur les antennes du Groupe Hadafo médias, ce mercredi 9 août 2023. « Selon le rapport d’analyse de l’Institut national de la santé publique, ce sont cinq navires qui sont suspectés, mais il y a eu plus d’une trentaine de navires qui ont opéré dans la même zone entre le jeudi 16 mars au dimanche 30 avril 2023 », a déclaré Fodé Idrissa Kalo.
« C’est la première fois que des pêcheurs soient victimes, si de tel acte se fasse, qu’est-ce qu’il y a lieu de faire. Nous, nous avions conseillé à l’autorité de saisir un cabinet international afin de faire une expertise maritime, au lieu que ça soit les techniciens des différents départements. »
Puis de s’étonner de l’indifférence de cette problématique au sein des autorités: « On se demande est-ce que les gens sont conscients de ce qui risque d’arriver. On parle de produit chimique qui a été déversé en mer. Donc l’alimentation de la population est concernée, 85% de guinéens ne mangent que de poissons. On parle de ce qui peut arriver après deux ou trois ans. Nous avons des environnementalistes, la société civile, le Conseil national de la transition. La vie de la population est en danger, mais personne n’en parle. Si ne faisons pas attention d’autres vont subir le même sort. Parce qu’aujourd’hui, il y a des ports qui ont été construits, mais il n’y a pas de commandant au niveau des ces ports. Ces navires non seulement, ils déversent des produits nuisibles aux êtres pas que des hommes, mais aussi ils créé des accidents aux pêcheurs artisanaux en haute mer. À Boffa, ils ont tué plus d’une dizaine de pêcheurs, rien n’en est sortie, ils n’ont donné que 20 à 30 millions aux victimes des familles dont les pêcheurs sont victimes. La justice n’a rien fait et l’autorité n’a pas bougé », a déploré le pêcheur.
Puis de renchérir, que si cela prospère c’est que parce que a-t-il dit, des gros bonnets protègent les armateurs. « Ces sociétés sont en complicité avec nos chefs. C’est pourquoi, ils veulent étouffer cette affaire. Le CNT qui représente le peuple de Guinée n’en fait même pas cas. Nous nous ne pouvons rien face à ces sociétés », a fait remarquer le secrétaire chargé des Affaires extérieures, de la communication, et de l’information de la Fédération nationale des pêcheurs artisans de Guinée.
Cette affaire doit-être traité avec une attention particulière, afin d’éviter que de tel cas se reproduise dans nos eaux maritimes.
Yègbèck pour Billetdujour.com