Ils ont été mis à la porte par la société United mining supply, (UMS), depuis le 13 janvier 2022 dernier dans la préfecture de Boké. En dépit des tentatives de rapprochement entre les licenciés et la direction générale de l’UMS, aucune ligne n’a bougé.
Ce mercredi, un point de presse a eu lieu à cet effet à la maison des Associations et Ong de Guinée, sise à Yimbaya dans la commune de Matoto pour dénoncer l’inertie des institutions étatiques face à  leurs préoccupations.

« Lorsqu’on a constaté le problème, nous en tant qu’acteurs de la société civile, nous avons pris soin de rapprocher les positions pour écrire officiellement à la direction générale de l’UMS pour un règlement à l’amiable, nous avons la décharge, mais c’est resté lettre morte », a déclaré le coordinateur national de la maison des Associations et Ong de Guinée, Alpha Bayo.

Dans la même veine, il a souligné qu’un autre courrier a été adressé à  l’Inspection générale du travail pour essayer de rapprocher encore une fois les positions. « L’Inspection a fait son mieux, mais l’entreprise s’est entêtée et l’Inspection générale de travail a dressé le procès verbal de non conciliation et elle nous a orienté vers le tribunal de travail. Depuis lors nous sommes au tribunal de travail, on n’a pas pour l’instant de réponse », a expliqué Alpha Bayo.
Il a par ailleurs fait remarquer que les intimidations, les arrestations arbitraires, la corruption doivent cesser en Guinée. « Nous sommes sur la terre de nos ancêtres », a-t-il laissé entendre.
De son côté le président du collectif des employés licenciés par le Groupe UMS,  Maoude Diaby de préciser que l’injustice bat son plein en Guinée: « Nous assistons à longueur de journée des institutions internationales qui soutiennent la cause de la jeunesse, afin d’éviter l’immigration clandestine, mais à la base quels sont les motifs qui poussent la jeunesse à quitter le pays clandestinement », a introduit le président du collectif employés licenciés par la société UMS.
Pour Diaby au lieu de lutter contre l’immigration clandestine, il faudrait attaquer les problèmes à la base. « Ils luttent contre l’immigration clandestine pendant qu’il y a de millier de jeunes qui sont victimes d’injustice sur le sol de leurs ancêtres. S’ils réclament justice et qu’ils ne reçoivent pas cette justice la seule option qui sera possible à eux, c’est le chemin de l’immigration clandestine. Alors maintenant que les autorités du pays nous parle de refondation de l’Etat, nous prions les responsables des institutions étatiques susceptibles de gérer ce dossier de donner droit à qui de droit », a invité Maoude Diaby.
Tolomssè pour Billetdujour.com