Le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée, UDRG, est revenu sur les évènements malheureux qu’a connu la nation guinéenne, le 28 septembre 2009, au stade du même nom, à Dixinn. Oury Bah était celui-là qui a présidé la Commission d’organisation de la manifestation qui a enregistré 157 morts.

Au micro de nos confrères de Fim fm, il a expliqué ceci : « En tant que président de la Commission d’organisation, on avait indiqué que tous les responsables des partis politiques et membres des forces vives devaient être à Conakry pour être parmi ceux qui allaient manifester. Et donc 72h, avant le 28 septembre, j’ai constaté que monsieur Alpha Condé n’était pas à Conakry. J’ai appelé Dr Mohamed Diané qui était le secrétaire permanent du RPG à l’époque pour lui dire est-ce que monsieur Alpha Condé sera à Conakry ? Il répond comme quoi, ce dernier est à New York, il ne pourra pas être-là. Donc je lui ai suggéré en conséquence de tout faire avant le lundi que monsieur Alpha Condé au nom du RPG s’exprime sur les ondes internationales pour montrer et apporter toute la solidarité à la participation du RPG dans la manifestation. Ce qui a été fait sur les ondes de RFI le dimanche matin si ma mémoire est bonne », a rappelé le président de l’UDRG.

Une manière, selon le politique de faire savoir à l’opinion que le RPG est avec toutes les autres formations politiques en ce moment : « et tous les autres acteurs de la société civile qui étaient membres présents de la manifestation que le RPG était bel et bien impliqué de bout en bout dans ce qui allait se passer le lundi 28 septembre 2009 dans le cadre de ce rassemblement pacifique. Et qui a été réellement au point de vue des manifestants, un rassemblement pacifique, mais nous avons été malheureusement surpris de voir que le stade était ouvert à la dernière minute et que la foule s’est engouffrée dans une souricière avec toutes les conséquences que vous avez pu constater par la suite », a fait remarquer Bah Oury.

Dans la même veine, de renchérir : « Vous savez que la logique de foule, c’est tout à fait connu. Le stade étant ouvert, à un moment où personne d’entre nous n’était aux alentours, la foule croyant que c’était une victoire de rentrer dans le stade ou bien d’une manière ou d’une autre, on a encouragé les gens à entrer dans le stade. Dès qu’on est venu au niveau de l’esplanade, des gens ont pris les uns et les autres pour les faire rentrer dans le stade. Moi je me suis dit intérieurement que ce n’était pas ça qui était prévu, mais en ce moment, il était impossible de faire quoi que ce soit », a laissé entendre le président de la Commission d’organisation de la manifestation du 28 septembre 2009, à Dixinn.

Katongoro pour Billetdujour.com