C’est un secret de Polichinelle. Ces derniers temps, les réseaux sociaux sont inondés par certains hommes de médias qui essaient d’influencer la Cour de répression des infractions économiques et financières de la République de Guinée (CRIEF).

Ces journalistes défendent leurs éléments en postant des messages tels que : “Qui veut sacrifier tel”, “Qui cherche la tête de tel”, “Ce directeur est blanc comme neige”, “Ne touchez pas…”. Ces réactions sont aujourd’hui mal perçues par de nombreux citoyens. Pour ces derniers, ce sont les journalistes qui devraient mettre la pression sur la justice pour que la lumière soit faite sur ces dossiers de détournement. Mais si ce sont eux, sans fondement, pire, avant même la tenue du procès, qui crient à l’injustice, c’est un recul, un grave manquement à la déontologie même de leur profession. « Pour les dossiers de détournement, ce sont souvent les journalistes qui font la première déclaration et aussitôt la justice commence à s’intéresser au dossier. C’est pourquoi ils doivent faire attention aux tentatives de blanchir des accusés avant le verdict final », a dénoncé Mohamed Kanté, activiste de la société civile.

À rappeler que depuis sa création en janvier 2022, la CRIEF a reçu 183 procès-verbaux, dont 120 ont été orientés en information judiciaire et 31 en citation directe. À ce jour, 552 personnes ont été poursuivies, dont 418 hommes, 58 femmes et 76 personnes morales. De plus, 44 dossiers ont été jugés, et 26 sont devant la chambre de l’instruction. Ces chiffres montrent l’importance du travail de la CRIEF dans la lutte contre les infractions économiques et financières.

Mobaillo Diallo pour Billetdujour.com