La tournée du garde des Sceaux, ministre en charge de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wrigth l’a mené en ce milieu de la semaine dans la capitale de la région administrative de la Guinée Forestière/N’Zérékoré.
Le but est de pouvoir mettre du doigt les réalités du fonctionnement des services relevant de son ressort. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le citoyen lambda a encore visiblement à payer les frais de la mal gouvernance.
Et pour cause. Le chef de département en charge de la justice et des droits de l’homme est dépassé par certaines réalités sciemment orchestrées par des fonctionnaires de l’appareil judiciaire.
A N’Zérékoré par exemple, un régisseur en état d’ébriété a été directement mis à la disposition de la gendarmerie pour être entendu : « Il sent de l’alcool ; comment peut-il gérer ? Il est alcoolique. C’est ce qui me tue dans ce pays. Mettez-le à la disposition de la gendarmerie, M. le Procureur général pour qu’il soit entendu, placé en garde à vue, jugé avant que je ne quitte N’Zérékoré », a intimé le ministre Wrigth.
Selon lui, de l’état dans lequel, il a trouvé le régisseur adjoint de la maison d’arrêt de N’Zérékoré : « il est complètement déconnecté des questions des droits de l’Homme, en cela il devient un bourreau », a-t-il indiqué.
Poursuivant, il a fait remarquer que ces derniers ont institutionnalisé la violence dans ladite prison. « Mais, c’est la faute au procureur qui est là. Est-ce que ça commencé aujourd’hui? C’est ce qui me met dans mes nerfs ».
Puis de menacer le procureur de la République, près du TPI de la localité en ces termes : « M. le procureur, le prochain décret vous quitterez N’Zérékoré. Je ne vous laisserai pas ici ; Et Monsieur le procureur général, (près cour d’appel de Kankan, ndlr), si ça continue comme ça, je vous assure que je vais aussi vous relevez au prochain décret », a-t-il martelé.
Je n’ai pas d’état d’âme pour cela, assure le magistrat Alphonse Charles Wrigth. « Il faut avoir peur de ton serment. Regardez ce que je suis venu trouver ici. Ils n’arrangent que lorsque j’arrive. Quand tu viens en prison, on te demande 500 mille. Sur la base de quel texte juridique. Rien ne peut justifier aujourd’hui devant moi que vous faites bien votre travail. »
Avant de conclure qu’il n’en tissé aucun pacte d’amitié avec qui que ce soit en matière de texte juridique.
Smkaré Yôgbô pour Billetdujour.com