Ce samedi 31 octobre 2020, le Conseil national des organisations de la société civile guinéenne, CNOSCG avec l’ONG Bougeons ensemble pour la Bonne Gouvernance ont rencontré certaines victimes des violences post-électorales de ces derniers temps au quartier Wanidara 2. Ces organisations entendent recenser toutes les victimes de la crise, dans la ville de Conakry, tout comme celles de l’intérieur du pays afin qu’elles puissent être dédommagées et rétablies dans leurs droits.
Situant le contexte, Ange Gabriel Haba du CNOSCG, au nom du président de son institution a indiqué que : « Nous allons enregistrer toutes les victimes avec des témoignages sur des fiches qui seront remontées aux autorités pour qu’il ait réparation des dégâts. En plus, exiger que justice soit rendue.»  Et, a ajouté que : « Nous sommes venus, au-delà de ça, livrer nos messages de condoléances à toutes les familles éplorées, leur demander de cultiver la tolérance, la cohabitation pacifique et responsable. En, demander d’arrêter toutes les formes de violences à cause de la politique. Il faut toujours se rappeler que les premières personnes qui viennent à nos secours en cas de danger ce sont nos voisins d’où l’importation de maintenir, garder une bonne cohabitation. »
Certaines victimes intervenant à leurs tours, sont revenues sur les scènes de violences percutées dans leur circonscription.  C’est le cas de Mamadou Dian Bah, sexagénaire est l’une des victimes, son garçon âgé de 34 ans aurait pris une balle près d’Enco 5. « Il était parti chercher son petit frère dans la manifestation, c’est dans ça que les forces de l’ordre ont tiré sur lui au niveau du ventre et il est mort. Il a reçu la balle en même temps qu’un conducteur de taxi moto. Ce sont les deux corps qu’on a envoyé à la morgue d’Ignace Deen, ce jour», a-t-il expliqué.
Il regrette par la suite qu’ils ne veulent pas que de telles choses se reproduisent dans le pays. Nous sommes tous, fils d’Adam et Eve, pourquoi faire des choses pareilles dans notre pays, venir tirer sur les hommes, comme des animaux. Le lendemain du vote, ils ont gâté le portail, défoncé les portes, devant moi, ils ont frappé mes enfants et retiré nos téléphones. Moi, ils ne m’ont pas touché mais ils ont pris beaucoup d’objets », a-t-il fait savoir.
Le père de famille de faire remarquer que ceux qui portent l’uniforme, c’est de protéger la population. « Aider nous, pour que les Guinéens vivent en paix. Moi, j’habite avec des ressortissants de la forêt, mais aussi de la Basse Guinée, nous vivons en paix, l’ont se fréquent et depuis que nous sommes endeuillés, chaque matin, ils viennent nous encourager dans notre deuil », a conclu la victime Bah.
La délégation des acteurs de la société s’est retirée dans l’espoir que leur message d’appel à la paix a été bien compris.
Tch’mann K’ffin pour Billetdujour.com