L’œuvre primée, qui prend sa source dans le passé effroyable de la Guinée du temps de Sékou Touré, premier président de la Guinée Conakry, relate la rencontre de deux femmes qui font connaissance un après-midi d’hiver devant une pâtisserie de la rue Mouffetard. Deux femmes aux identités trompeuses. L’une est guinéenne, elle s’appelle Véronique Bangoura et se dit « auxiliaire de vie » ; de fait elle pousse un fauteuil roulant occupé par un tétraplégique. La deuxième, habillée en vieille hippie, prétend être diseuse de bonne aventure ; c’est madame Corre.
Véronique raconte son destin chaotique. A 15 ans, elle s’enfuit de chez elle en sautant par le balcon après avoir tué son père qui vient de la violer. A 21 ans, elle découvre que celui qui a abusé d’elle n’était pas son père mais l’assassin de son père. Car ses vrais parents étaient prisonniers au camp B, le centre de torture de la dictature. Elle a vu le jour dans ces geôles où les bourreaux confisquaient les nouveau-nés et les « adoptaient » …
C’est le deuxième prix littéraire remporté par Monénembo cette année. En septembre dernier, il a raflé le Prix Moussa Konaté du Polar Francophone à l’occasion de la 4e édition organisé par l’Association Vins Noirs de Limoges en France.
Mobaillo Diallo pour Billetdujour.com