Il y a exactement 109 ans, en ce jour du 10 octobre 1912 à Port Étienne (actuel Nouadhibou en Mauritanie), le grand résistant Alpha Yaya Diallo nous a quitté.
Il fut l’un des plus grands résistants à la colonisation française que l’Afrique ait jamais connu. Il fut un guerrier peul connu sous le nom de « roi » de Labé, l’une des provinces du Fouta-Djalon en Guinée. Il mène une lutte sans merci contre la France. Arrêté par les colonialistes français, Alpha Yaya Diallo est déporté et détenu à Gorée au Sénégal, il est transféré à Cotonou où il arrive le 28 janvier 1905 au bord d’un navire français : le Taurus. De son retour d’exil forcé (1905-1910) au Dahomey (actuel Bénin), il mène une révolte contre la France. Il est accusé de fomenter un soulèvement contre l’autorité coloniale française, il fut à nouveau arrêté à Conakry et condamné à la déportation définitive et incarcéré au bagne sec de Port-Étienne (aujourd’hui Nouadhibou, Mauritanie), où il mourut en ce jour du 10 octobre 1912.
Alpha Yaya Diallo est un homme très respecté en Guinée. Pour lui rendre hommage, l’hymne national de la République de Guinée est une adaptation d’un chant composé en son honneur par un griot vers 1903. Son nom a été donné au principal camp militaire de Guinée, le camp Alpha Yaya Diallo. Son portrait figurait sur les billets de banque (coupures de cinquante francs) de la monnaie guinéenne à la création de celle-ci le 1er mars 1960 sous l’ère du révolutionnaire Ahmed Sékou Touré.
Repose en paix cher résistant Alpha Yaya Diallo.
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