Voici, sous nos yeux, une sel-made woman guinéenne qui se forge toute seule après avoir réussi ses études universitaires dans le pays. L’histoire de dame entrepreneure est passionnante et bonne à connaitre. Lisez

Billetdujour.com :  Parlez-nous brièvement de vous ?

 Je suis Aminata Juliette Soumah, juriste de formation mais journaliste de profession, entrepreneure, activiste et défenseur des Droits de l’Homme. Première dauphine, Miss Tourisme Guinée en 2020 avec Alfa’o. Je fais aujourd’hui le coaching pour des jeunes entrepreneurs, soutenir les filles qui victimes de grossesses non désireuses.

Passionnée de la mode, je fais partie de celles qui pensent qu’il ne faut s’asseoir pour attendre que les autres construisent le monde pour toi. Il faut bouger, construire sa propre vie.
Quel est votre début dans le monde entrepreneurial ?
C’est un rêve, une passion qui m’a animé depuis toute petite. Et, comme on le dit, pour réussir, il faut que votre désir de réussite soit plus grand que votre peur de l’échec. C’est ainsi, depuis quand j’étais sur les bancs, j’avais une ambition qui est d’entreprendre.
Bien que toute petite,  j’ai connu des moments difficiles mais avec le courage, j’ai réussi d’aller au bout en décrochant le diplôme d’études supérieures. ,
Dans la vie active,  ça commencé au collège. De là , je me suis confiée aux agences d’hôtels pour être hôtesse. Avec ces dernières, au début, j’avais 100 mille francs guinéens par jour. Je profitais de mes temps libre à l’école pour faire cette activité. Mais quelques mois après, le prime journalier était passé à 200 mille francs guinéens. Ça m’a mativé de plus (rire). En dix jours d’activités, j’avais deux millions de francs guinéens. En plus, j’avais des groupes de danse, je faisais répéter des miss. Avec ces activités, je gagnais mes effets de toilette sans quémander quelqu’un ou être à la merci des garçons.
Au début, ma maman a voulu s’opposer mais comme elle a vu que c’est vraiment important pour moi, elle a m’a laissé. A chaque fois que je menais une activité, je trouvais quelque chose pour elle. Parfois du charbon, de l’argent…
Peut-on savoir les difficultés que vous   rencontrées ?
 
Ça ne manquent pas dans la vie mais le plus important c’est de savoir les surmonter. Et, comprendre que l’imprévu n’existe pas. Il faut se planifier. Retenir qu’il y a toujours un plan A et B.
Pour l’autonimisation, la grande difficulté connue par tous, c’est avoir un soutien. Souvent, quand une femme va vers un responsable d’entreprise, il regarde sa poitrine au lieu d’écouter son projet. Il se met à vous apprécier: vous êtes jolie, plus loin, il tente à vous faire la cour. L’autre mal, c’est que les gens sont prompts à financer les mamaya que les choses de développement.
 
Si on pouvait parler de réussite, quel est votre secret ?
Bon, il se résume en trois mots : le courage, la constance et la persévérance.
Peut-on savoir vos perspectives ?
 
J’en ai beaucoup. Parce que pour moi, le chemin n’a toujours pas commencé. L’objectif, c’est comment mieux faire.
Je viens de lancer une entreprise de mode et une page appelée “ On  doit dire ” qui permet de dénoncer les abus dans la société. C’est vrai que ça ne me rapporte pas pour le moment mais j’ai plein espoir que ça me rapportera dans le futur. Déjà, ça m’a permis d’être responsable de communication d’une Coordination locale.
Je souhaite être l’une des grandes business woman en Afrique voire du monde.
Personnellement, j’ai un projet de construction d’une maison de communication mais je suis confrontée à un problème de financement.
Si on pouvait parler de fierté, de quoi seriez-vous aujourd’hui ?
Je suis fière de ma personne, la personne que je deviens chaque jour et j’aime ce que je fais. En plus, je suis fière de ma famille, de mes amis, collaborateurs brefs tous ceux qui me courtois.
Je suis fière de me faire entendre et quand je prends la parole, je suis écoutée avec une grande attention.
Pour clôturer, avez-vous un conseil pour celles qui hésitent encore d’entreprendre ?
Juste dire à mes amies que dans la vie, il faut savoir ce qu’on veut, se fixer un objectif, être patient. Il faut se cultiver, s’auto-éduquer en plus savoir que la route est pleine d’embuches. Mais foncer et foncer  pour atteindre votre objectif.
Oui, il ne faut pas attendre que quelqu’un vous paye le pain ou la dentifrice deux fois successive. Moi, je pense que c’est une humiliation pour toute femme qui attend tout de son mari même le sel. Une femme qui bouge même si elle ne gagne pas trop mais avec le minimum, ça va la permettre  de s’affirmer. Celles qui attendent tout de son mari existent mais ne vivent pas. Une femme ne doit pas tout attendre de son mari. L’avenir ne se trouve pas dans la chambre mais dehors.
Entretien réalisé par Désiré