Ce dernier est veuf, il y a quelques jours. Son épouse Fatoumata Soumah a été admise au CHU d’Ignace Deen, a-t-on appris des suites d’une fausse couche. Mais selon Alhassane Diakhaby, la prise en charge médicale de sa femme ne serait pas passée dans les règles de l’art. Toute chose qu’il entend sévir. Ceci, afin de minimiser sinon de mettre fin à l’hécatombe occasionnée par les erreurs médicales dans les hôpitaux du pays.
« Ils l’ont envoyé au bloc opératoire, il n’y avait même pas ce qu’on appelle un médecin, parce que les vrais médecins eux tous se retrouvent dans leurs cliniques privées, en dépit qu’ils travaillent aussi dans les établissements publics de santé », a souligné Alhassane Diakhaby, l’époux de la défunte.
Avant de se poser des interrogations en ces termes: « Je me pose la question comment les dirigeants guinéens et ceux qui veulent le pouvoir n’essayent pas de revoir ce genre de choses. Quelqu’un qui est payé par l’Etat, il a aussi une clinique. Alors entre les deux qu’est-ce qu’il s’occupera ? »
« Alors c’est ce qui explique mon combat. Ils ont tué des patients, mais ça va prendre fin avec moi », a promis le veuf.
Parlant du certificat de décès, il a expliqué que le médecin traitant avait notifié que son épouse est décédée des suites d’une mort naturelle. « J’ai dit, ok, je vais enterrer ma femme d’abord et après je me retournerai à l’hôpital. Quand je suis parti, je lui ai demandé si c’est comme ça, eux ils travaillent. Comment vous pouvez écrire ici mort naturelle? Qu’est-ce qu’on appelle mort naturelle et une mort provoquée par vous?
Par après, ils m’ont envoyé chez le médecin légiste, le Pr Hassan, c’est lui qui a notifié en choc hémorragique…et cardiovasculaire », a-t-il précisé.
« Je vais les poursuivre tous », a promis Diakhaby.
Et de conclure que la plupart des établissements publics du pays ont été abandonnés dans les mains des jeunes stagiaires, très mercantiles.
Smkal B’gor pour Billetdujour.com