Le chef de la junte, le colonel Mamady Doumbouya a accordé un entretien à nos confrères de France24h. Ils sont ainsi revenus sur toutes les préoccupations du moment, notamment la désignation d’un médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO auprès des autorités guinéennes. Lisez, ce que le chef de l’Etat guinéen a trouvé comme réponse. 

France24h: semaine dernière, la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a pris des sanctions vis-à-vis d’abord des membres de la junte, mais en plus a nommé quelqu’un pour venir ici vous aider à faire cette transition-là, Mohamed Ibn Chambas. Vous avez écrit pour dire que nous ne voulons pas de cette personne, nous ne pensons pas que c’est nécessaire. Qu’est-ce que vous avez contre Mohamed Ibn Chambas, le Ghanéen qui a été choisi ?

Cl Mamadi Doumbouya: Non, la personne de Mohamed Ibn Chambas pour nous, c’est autre chose. C’est-à-dire que le peuple de Guinée, le gouvernement guinéen a tous les droits sur le plan diplomatique de récuser quelqu’un. Et je pense que la Guinée n’est pas en crise. Nous avons mis fin à la crise sociopolitique de la République de Guinée depuis le 5 septembre. Les Guinéens sont en communion aujourd’hui. Ils pensent à l’avenir de leurs enfants et de leurs petits-enfants. Et il faut qu’on adapte les outils africains aux problèmes africains. Pour ce faire, je pense…

C’est un Africain Mohamed Ibn Chambas?

L’Afrique est un continent. Ce n’est pas un pays. Tous les pays africains ont des problèmes spécifiques. Le cas guinéen est très simple. Nous avons eu des aînés qui ont eu des problèmes de personnes, à savoir la gestion de la chose publique qui avait divisé le pays. Aujourd’hui, le peuple guinéen n’est pas divisé, le peuple guinéen est en communion avec lui-même et je pense que nous n’avons pas besoin de donner des remèdes qui sont pour nous des remèdes génériques. Je pense qu’il faut vraiment adapter chaque chose. Aujourd’hui, on n’est pas en conflit. Il n’y a pas de crise en Guinée. Nous n’avons pas besoin d’émissaire. Nous avons juste besoin de moyens techniques, de l’accompagnement technique. La Cédéao a des représentations ici. Toutes les organisations ont une représentation en Guinée. Donc, ces hommes après vont nous servir de cordon ombilical avec la Cédéao, avec l’OIF, avec toutes les organisations…

Pour vous, ce n’est pas nécessaire qu’il y ait quelqu’un qui soit choisi pour mener cela ?

Les Guinéens sont assez matures pour régler leurs problèmes. Donc, les remèdes étrangers nous ne sommes pas contre.

Transcription K’lp pour Billetdujour.com